
Sur les pas de Bashô :
« Dans les montagnes de Dewa, il en existe une variante locale développée par les yamabushi qui, pour survivre pendant leurs entraînements, mangeaient tout ce qui était comestible, des noix aux racines en passant par les herbes, les pousses de bambou, les fleurs et les champignons. Avec le temps, ils ont mis au point des méthodes de conservation des légumes (salage, saumure, dessiccation), et tout cela se retrouve aujourd’hui dans les assiettes des visiteurs du Dewa Sanzan : légumes, champignons, bambou, aubergine, poivron vert, noix, châtaigne, sésame et, exceptionnellement, armoise japonaise, fougère autruche, renouée du Japon, pétasite, pousses de fougère, fleur de chrysanthème (une spécialité de Yamagata), ainsi qu’une herbe appelée shiso. C’est délicieux et sain. Les moines ne dédaignaient toutefois pas le saké?
Le lendemain, le soleil est de retour dans les montagnes de Yamagata. L’air est pur et frais. J’ai rendez-vous avec un yamabushi au musée des traditions locales. Il me guidera jusqu’au Haguro, où se trouve le sanctuaire shintoïste de Dewa : 2 446 marches d’escalier nous attendent à la montée, et autant à la descente ! Quand j’arrive au musée, mon guide est déjà là, vêtu de la tunique blanche des yamabushi du Haguro. Le blanc est avec le rouge la couleur du shintoïsme, mais c’est aussi la couleur du vêtement des défunts dans la tradition bouddhiste. Les yamabushi l’ont adoptée parce qu’elle évoque le pèlerinage : on entre en montagne pour y mourir et renaître symboliquement. Mais la surprise a une autre origine : mon guide n’est pas un homme mais une femme, du nom de Naoko. Le monde des yamabushi était presque exclusivement masculin jusqu’à récemment – rien d’étonnant dans une société qui place les femmes au second rang. Certains lieux du shugendô, comme les monts Ômine, près de Yoshino, restent même interdits aux femmes. »
Des cerisiers sur la colline (p. 46-47)
Où les dieux descendirent sur terre (p. 101-103)
Danse autour du volcan (p. 137-139)
« Dans les montagnes de Dewa, il en existe une variante locale développée par les yamabushi qui, pour survivre pendant leurs entraînements, mangeaient tout ce qui était comestible, des noix aux racines en passant par les herbes, les pousses de bambou, les fleurs et les champignons. Avec le temps, ils ont mis au point des méthodes de conservation des légumes (salage, saumure, dessiccation), et tout cela se retrouve aujourd’hui dans les assiettes des visiteurs du Dewa Sanzan : légumes, champignons, bambou, aubergine, poivron vert, noix, châtaigne, sésame et, exceptionnellement, armoise japonaise, fougère autruche, renouée du Japon, pétasite, pousses de fougère, fleur de chrysanthème (une spécialité de Yamagata), ainsi qu’une herbe appelée shiso. C’est délicieux et sain. Les moines ne dédaignaient toutefois pas le saké?
Le lendemain, le soleil est de retour dans les montagnes de Yamagata. L’air est pur et frais. J’ai rendez-vous avec un yamabushi au musée des traditions locales. Il me guidera jusqu’au Haguro, où se trouve le sanctuaire shintoïste de Dewa : 2 446 marches d’escalier nous attendent à la montée, et autant à la descente ! Quand j’arrive au musée, mon guide est déjà là, vêtu de la tunique blanche des yamabushi du Haguro. Le blanc est avec le rouge la couleur du shintoïsme, mais c’est aussi la couleur du vêtement des défunts dans la tradition bouddhiste. Les yamabushi l’ont adoptée parce qu’elle évoque le pèlerinage : on entre en montagne pour y mourir et renaître symboliquement. Mais la surprise a une autre origine : mon guide n’est pas un homme mais une femme, du nom de Naoko. Le monde des yamabushi était presque exclusivement masculin jusqu’à récemment – rien d’étonnant dans une société qui place les femmes au second rang. Certains lieux du shugendô, comme les monts Ômine, près de Yoshino, restent même interdits aux femmes. »
(p. 28-29)
Des cerisiers sur la colline (p. 46-47)
Où les dieux descendirent sur terre (p. 101-103)
Danse autour du volcan (p. 137-139)