Étienne Hurault, Passion Rando n° 37, octobre-décembre 2015 :
? Marcher dans les pas des caravaniers chinois qui, des siècles durant, rejoignaient le Toit du monde pour échanger thé contre chevaux. L’aventure, autant sportive, historique, culturelle que spirituelle, fait rêver. Son récit par une jeune couple français aussi, même si ça n’a pas toujours été une partie de plaisir. »
Nathalie Kermovant, Le Télégramme n° 920, le 27 septembre 2015 :
? Parisiens stressés mais marcheurs dans l’âme, avides de découvrir le monde en toute liberté, Julie et Philippe ont arpenté durant six mois, les provinces chinoise du Yunnan et du Sichuan, jusqu’aux confins du Tibet. À l’image des lado, ces caravaniers qui échangeaient leurs feuilles de thé contre des chevaux, ils ont marché le long de la route du thé, élément clé de la géopolitique chinoise. Au-delà du défi sportif que le périple représente – parcourir 3 000 kilomètres par tous les temps et en autonomie –, le couple cherche une totale immersion dans ces zones rurales isolées, afin de mieux appréhender le quotidien des habitants.
Une aventure semée d’embûches, notamment policières, mais qui réserve surtout de belles rencontres et qui se mue en une expérience inoubliable. »
Ève Q., www.babelio.fr, le 7 juin 2015 :
? Ce livre permet de découvrir toutes les facettes de la Chine à travers la route historique du thé du Yunnan et du Sichuan aux confins tibétains.
Julie Klein, 26 ans, et Philippe Devouassoux, 29 ans, ont décidé de suivre la “Cha Ma Gu Dao”, route historique des lado, anciens caravaniers qui échangeaient le thé du Yunnan et du Sichuan contre les chevaux tibétains de Nangchen nécessaires à la Chine pour asseoir sa force militaire.
La Route du thé, Du Yunnan et du Sichuan aux confins tibétains est le récit de ce voyage qu’ils ont baptisé “OTHER” pour Old Tea and Horse Exchange Road. Ils ont ainsi parcouru en autonomie 2 500 kilomètres, pendant six mois.
Ce livre suit chronologiquement leur périple de février à juin 2009, la première partie portant sur Yunnan, la seconde sur le Sichuan et le Qinghai. À mi-parcours, les auteurs doivent faire face aux des difficultés pour pénétrer dans la province autonome du Tibet, accrues par les festivités du 50e anniversaire de son annexion. C’est l’occasion de revenir sur leur démarche et ce qui les a motivés à entreprendre ce voyage : un défi physique avec la vie nomade pendant plusieurs mois et une investigation historique pour comprendre la Chine moderne et ses enjeux géopolitiques. Leur parcours est ponctué de nombreuses rencontres, pour lesquelles la langue ne constitue pas de réel blocage, Julie ayant appris quelques notions de mandarin et Philippe étant attentif au langage non verbal. Ils essaient d’alterner des échanges très riches permettant de mieux appréhender les mœurs des différentes ethnies et de relativiser leur existence d’une part, et des moments de tranquillité à deux pour se retrouver.
Cet ouvrage recèle une mine d’informations sur la Chine. Il nous dévoile à la fois l’histoire de ce chemin suivi par les lado de 641 à 1949 et nous propose une immersion dans le quotidien des minorités ethniques rencontrées sur cette route. Tout au long du récit, les auteurs font quelques rappels historiques afin de mieux faire comprendre la culture chinoise et tibétaine ainsi que la situation contemporaine. À travers leurs observations et leurs réflexions, nous découvrons cette région des contreforts de l’Himalaya sous différentes facettes : la diversité culturelle, la place de l’enfant, le langage (méthodes d’apprentissage du chinois par les enfants, construction des sinogrammes), la condition des ouvriers migrants et des femmes, la vie des zones rurales, l’animation des marchés, les croyances, les modes de vie (hygiène, pudeur), les traditions culinaires, les maisons tibétaines, la vie des moines bouddhistes du Tibet? Les auteurs nous livrent également un aperçu de ce qui reste du communisme, la propagande des autorités chinoises pour unifier les peuples et les minorités? Malgré la diversité de tous les sujets abordés, la route du thé reste le fil conducteur du récit. Des explications sur la culture du thé et les coutumes liées à sa dégustation sont bien évidemment distillées au fil du parcours et de leurs découvertes. Compte tenu de la richesse de leurs rencontres, ils ont la conviction qu’il y aura un avant et un après. De magnifiques photos illustrant leur voyage contribuent à nous donner l’impression d’avoir passé quelques semaines en Chine au bout de ces 300 pages. »