Collection « Voyage en poche »

  • Par le souffle de Sayat-Nova
  • Yamabushi
  • La Seine en roue libre
  • Jours blancs dans le Hardanger
  • Au nom de Magellan
  • Faussaire du Caire (Le)
  • Ivre de steppes
  • Condor et la Momie (Le)
  • Retour à Kyôto
  • Dolomites
  • Consentement d’Alexandre (Le)
  • Une yourte sinon rien
  • La Loire en roue libre
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Au vent des Kerguelen
  • Centaure de l’Arctique (Le)
  • La nuit commence au cap Horn
  • Bons baisers du Baïkal
  • Nanda Devi
  • Confidences cubaines
  • Pyrénées
  • Seule sur le Transsibérien
  • Dans les bras de la Volga
  • Tempête sur l’Aconcagua
  • Évadé de la mer Blanche (L’)
  • Dans la roue du petit prince
  • Girandulata
  • Aborigènes
  • Amours
  • Grande Traversée des Alpes (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Vers Compostelle
  • Pour tout l’or de la forêt
  • Intime Arabie
  • Voleur de mémoire (Le)
  • Une histoire belge
  • Plus Petit des grands voyages (Le)
  • Souvenez-vous du Gelé
  • Nos amours parisiennes
  • Exploration spirituelle de l’Inde (L’)
  • Ernest Hemingway
  • Nomade du Grand Nord
  • Kaliméra
  • Nostalgie du Mékong
  • Invitation à la sieste (L’)
  • Corse
  • Robert Louis Stevenson
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Sagesse de l’herbe
  • Pianiste d’Éthiopie (Le)
  • Exploration de la Sibérie (L’)
  • Une Parisienne dans l’Himalaya
  • Voyage en Mongolie et au Tibet
  • Madère
  • Ambiance Kinshasa
  • Passage du Mékong au Tonkin
  • Sept sultans et un rajah
  • Ermitages d’un jour
  • Unghalak
  • Pèlerin d’Occident
  • Chaos khmer
  • Un parfum de mousson
  • Qat, honneur et volupté
  • Exploration de l’Australie (L’)
  • Pèlerin d’Orient
  • Cette petite île s’appelle Mozambique
  • Des déserts aux prisons d’Orient
  • Dans l’ombre de Gengis Khan
  • Opéra alpin (L’)
  • Révélation dans la taïga
  • Voyage à la mer polaire
Couverture

Manuel Rivaud, Montagnes Magazine n° 408, octobre 2014 :
? Le récit de course est un genre inépuisable. Comme le récit de voyage. En voici la démonstration par un virtuose du langage. Un livre excellent, débordant de trouvailles et de bonnes pages, en particulier dans le voyage du Capitan.
L’auteur, Olivier Salon, membre de l’Oulipo, écrivain, mathématicien, alpiniste, dirige des ateliers d’écriture. Trois récits de course : le Huascaran Sur par la voie normale ; le Capitan par le Shield ; l’arête Midi-Plan avec descente sur le Requin et retour par la mer de Glace.
Dans le premier récit, l’auteur grince encore de colère et d’ironie au souvenir de sa honte. Obnubilée par le sommet, insensibilisée par ses prétentions et son désir de réussite, une expédition de banlieusards (Burp-sur-Seine) marche en automates sur les pentes du Huascaran. L’itinéraire passe à côté d’un sac à dos, puis d’un crampon, puis d’un bâton de ski, abandonnés en pleine pente. Indices indubitables de la chute d’un homme qui gît maintenant quelque part dans une crevasse. D’un homme ou d’une cordée. Il faut s’approcher, s’arrêter. La tragédie est peut-être en cours. Refus brutal du chef de l’expédition, à la descente comme à la montée. L’auteur s’interroge : “Qu’est-ce que la pratique de la montagne si l’on n’est pas capable de s’arrêter pour sauver une vie ?” Deux Irlandais, il l’apprendra plus tard, ont trouvé la mort dans une chute en crevasse sous le sommet du Huascaran.
Le deuxième récit est une succession de morceaux travaillés un peu à la manière de Francis Ponge. Le temps, les humeurs, les situations et les outils de l’escalade dans une grande voie du Capitan, tout le voyage du Yosemite, de l’apparition du rocher au tonnerre des entrailles dans les toilettes d’une grande surface de San Francisco après une semaine de constipation en paroi.
Le dernier récit est une satire de l’alpinisme à Chamonix dans une course comme Midi-Plan, cadencée par la première benne d’un téléphérique (aiguille du Midi) et la dernière rame d’un train à crémaillère (Montenvers). Une glissade sur glacier devant témoins provoque le survol de la cordée par un hélicoptère et des bonds de lettres capitales dans la page du récit. Â»


Marcelline Roux, www.culture-chronique.com, le 2 février 2015 :
? J’avais croisé Olivier Salon parce qu’il est oulipien et mathématicien et que, dans le sillage d’un Jacques Roubaud, je ne pouvais que croiser Olivier Salon. J’avais déjà lu “El Capitan”, et découvert qu’Olivier Salon était non seulement oulipien, mathématicien mais aussi grimpeur hors catégorie. Je ne savais toutefois rien de sa veine littéraire montagnarde. La dernière publication de Transboréal expose trois de ses récits d’ascension dont deux inconnus pour moi. Ils relatent des expériences différentes : une expédition tragique au Huascarán dans la cordillère Blanche, la fameuse ascension époustouflante d’El Capitan dans le Yosemite et, au cœur du massif du Mont-Blanc, une traversée Midi-Plan, mi-figue mi-raisin. Chaque histoire explore la question de la sensibilité et des réactions de l’homme en altitude ainsi que son rapport au groupe. Le lecteur se laisse surprendre par le cours des histoires, comme par la montagne elle-même. Les questions soulevées par ces trois textes provoquent une certaine élévation d’âme : se complaire dans l’exploit n’est pas le but à atteindre. Le lecteur se met à réfléchir sans même que l’auteur ne lui pose de questions et surtout n’apporte de réponses. Qu’est-ce qui compte en montagne ? La performance physique, le dépassement de soi, la relation avec la nature, le lien avec les autres ? Que devient notre rapport à la montagne, au sport, aux autres quand on est dans une démarche de dépassement ? Que dépasse-t-on vraiment quand on atteint les sommets ? Dépasse-t-on du même coup l’ego et la bêtise ? Ces débats proposés n’évacuent en rien le concret des choses. L’auteur dévoile volontiers l’envers du décor et les coulisses : comment se préparer, comment coopter ses compagnons de cordée, comment dormir ou pas en haute altitude et comment redescendre ? Rien n’est évacué et surtout pas les perturbations physiologiques plus ou moins assumées : pas de culte du héros. Olivier Salon n’écrit pas des récits édifiants dans la veine d’un Rebuffat, Frison-Roche, Messner, alpinistes hors pair et auteurs passionnants mais qui ne sont pas obsédés pas le littéraire, comme l’est Olivier Salon, en bon oulipien qui se respecte. Il crée à partir de ces trois cimes trois objets littéraires, différents de forme et de fond. Le tour de force est qu’il ne rebute aucunement son lecteur mais le tient assuré, encordé, sur ces chemins différents de la littérature. Le drapeau sur le sommet comme la cerise sur le gâteau est qu’à l’intérieur de chacune des parties l’exploration de la langue accroche des notes d’humour potache ou franchement grinçant. “Dès que le minet montre son potron” (p. 36), “Dokenkok dit que c’est de la bile, et qu’elle provoque des effets bilieux, biliaires et belliqueux”? (p. 39), “il reste dans l’attente et la tente, dont il ne sort que par nécessité” (p. 41) sont autant de glissements langagiers qui réveillent joyeusement notre vigilance et sapent toute velléité de fausse grandeur. Olivier Salon alpiniste, comédien, oulipien mathématicien, profil atypique en soi, décape le traditionnel récit de montagne. Que tous les littéraires, les lecteurs solitaires au coin du feu, les rats de bibliothèque, les accrochés au canapé, les lecteurs couchés, les assis, les sédentaires, les vieux et les jeunes chaussent leurs lunettes pour suivre l’auteur dans cette trilogie. Ils prendront de la hauteur dans la langue, dans la compréhension des hommes, dans l’approche du paysage. Ce livre a reçu le prix du Salon de Passy et cela m’a séduite. Â»

Alexis Loireau, Carnet d’aventures n° 37, septembre-novembre 2014 :
? La plupart des livres de montagne ont été écrits par les meilleurs alpinistes de leur époque. Comme ceux-ci maniaient mieux le piolet que la plume, leurs récits se sont souvent illustrés par la quantité d’hyperboles utilisées plutôt que par la subtilité des émotions transmises. Quel bonheur donc de lire un écrivain membre de l’Oulipo, et par ailleurs bon alpiniste, raconter trois de ses aventures les plus singulières en montagne ! Son long poème sur son ascension d’El Capitan, dans le Yosemite, est magnifique. Le récit notamment de la phénoménale diarrhée qu’il a eue après avoir ingurgité 3 kilos de cerises à la fin de l’escalade, en langage joliment fleuri et délicieusement châtié, est à lui tout seul un petit monument littéraire? Â»

Michel Loirette, proviseur, le 7 octobre 2014 :
? Cher Olivier Salon,
Je viens de terminer la lecture de vos trois récits et je voulais vous exprimer toute mon admiration pour le travail d’écriture que vous avez su mener avec tant de talent. Le style est alerte et maintient constamment l’attention du lecteur qui a hâte de connaître la suite du récit.
Le premier texte est particulièrement poignant, car on y devine l’implication personnelle de l’auteur, on y pressent aussi l’authenticité des faits évoqués (me tromperais-je ?). La dernière aventure qui, heureusement, se termine mieux qu’elle ne commence est aussi très prenante et on n’abandonne jamais la lecture, trop désireux de connaître la conclusion. Il y a des jeux de mots qui révèlent la culture oulipienne de l’auteur (et la culture tout court), mais distribués avec parcimonie et sagesse, comme des clins d’œil furtifs au lecteur.
Bravo pour votre travail qui laisse augurer d’autres créations, du moins puis-je en formuler l’espoir.
Très amicalement. Â»


Gilles Verdet, écrivain, le 1er septembre 2014 :
? Voilà, cher Olivier, je viens de finir la trilogie. Allongé sur mon sofa. Des coussins sous la tête et les pieds déchaussés, à l’horizontale. Et pourtant. Pourtant, j’ai tout senti. Tout de partout. La neige surtout. Et puis la glace, le vent, le froid, la trouille et la fatigue. Et j’ai tout vu. Et tout revu. Les horizons insensés du matin, les chapelets de cordées, les dômes et les pointus. Le brouillard et les ciels en feu. Bravo, j’y étais.
Voilà, cher Olivier, un livre qui fait les pieds mouillés, les ampoules aux arpions et les engelures aux phalanges. Et en tête, les envies d’y retourner. Voilà.
Voilà que la beauté du texte épouse la montagne. Pourtant pas facile à marier cette vieille garce. Une beauté capricieuse. Une vieille coquette qu’a plus d’un tour dans son sac à main.
Voilà aussi que le tragique le dispute au sublime du décor. Qu’on mesure ta peine et ton chagrin passés. Qu’on pleurerait de colère avec toi.
Voilà que restent malgré toutes les beautés du monde. Et que celles dont tu causes si bien mériteront toujours le détour. Et que c’est tant mieux.
Voilà que c’est un très beau livre.
Je cire mes pompes avec de la graisse de phoque. Je serre mes guêtres. J’enfile gants et bonnets. Je croque une barre énergétique et vais commander chez le libraire de la vallée autant d’exemplaires qu’il faudra pour remplir mon sac à dos.
Merci et bravo. Ou l’inverse. Â»


Daniel Masse, www.masse-fr.com, août 2014 :
? Comme le titre le laisse deviner, ce livre est constitué de trois histoires absolument indépendantes, vraies toutes les trois.
La première, “Huascarán”, se déroule au Pérou, dans la cordillère Blanche, dont le Huascarán est le sommet le plus élevé. C’est donc une montagne relativement fréquentée, mais tout de même très sérieuse. L’auteur a gardé de cette aventure un profond sentiment de gêne et de culpabilité : la raconter est pour lui le moyen d’essayer de s’en libérer. Et je le comprends : ce récit m’a hanté pendant des jours – qu’aurais-je fait à sa place ? L’histoire : à proximité de leur campement à 6 010 mètres, une petite tente dont les occupants ne se manifestent pas. Lors de l’ascension de la raide pente de neige glacée suivant la Garganta, il voit successivement un sac à dos, en contrebas, puis un crampon, abandonné au bord des traces, et enfin un bâton de ski, plus bas. Signes manifestes d’un incident, sans doute d’une chute. Les alpinistes atteignent le sommet, à 6 768 mètres : l’air devient rare, le souffle court. Au début de l’histoire, on se demande d’abord pourquoi l’auteur fait de ses compagnons de cordée – en particulier du chef d’expédition – des portraits assez peu flatteurs. Il s’est intégré à une équipe déjà formée, à laquelle il reste un peu extérieur : c’est une explication. Mais on comprend peu à peu la raison de ses réactions. Il finit d’ailleurs par quitter l’expédition, sans aller avec eux à l’Alpamayo, “la plus belle montagne du monde”. Le style est émaillé de jeux de mots mais ce style sert surtout à cacher la gêne – non : le dégoût – que ressent l’auteur. Un souvenir bien difficile à porter?
Le deuxième récit est bien distinct et fort original : c’est le récit, en vers (ou presque) ! – de l’ascension de l’une des voies du célèbre El Capitan, au Yosemite. C’est une suite de textes courts, parmi lesquels on trouve la liste de matériel, les touristes au pied de la voie, le granit, le relais, le vide, le crochet à goutte d’eau, et bien d’autres encore? Le style en est un peu différent mais toujours agrémenté de jeux de mots plaisants.
Le troisième récit est encore différent : la fille de l’auteur ayant exprimé le désir de marcher sur la mer de Glace, il ne trouve rien de mieux, pour l’emmener, que de passer par l’arête Midi-Plan. Il y a pourtant de plus rapides moyens d’accès? Et, bien entendu, c’est une vraie galère. Tout alpiniste a connu un jour ou l’autre cette suite infernale, quand on part trop tard, qu’on perd la route, qu’on dévisse dans la pente, qu’on se retrouve devant un labyrinthe de crevasses, et finalement qu’on court pour essayer d’attraper le dernier train du Montenvers. Le récit est entrecoupé d’autres récits, d’autres galères, comme tout alpiniste en a connu. À se demander pourquoi certains continuent à aller en montagne !
Un excellent bouquin, qui vient d’être récompensé du prix du pays du Mont-Blanc lors du Salon du livre de Passy : une mention bien méritée ! Â»


Henry Landroit, pédagogue-formateur, le 11 août 2014 :
? Cher Olivier,
J’ai terminé hier soir
Trilogie des cimes.
La montagne (tu t’en doutes) ne m’étant pas du tout familière, je dois avouer que je suis entré dans ce livre avec précaution et en me demandant si j’allais être intéressé.
Le miracle s’est produit ! Je l’ai lu en deux traites. J’ai apprécié la forme que tu as donnée à “El Capitan”. Je n’en connaissais que l’épisode des cerises vengeresses (tu l’avais lu à Pirou 2012). Dans “Midi-Plan”, la progression presque dramatique prend à la gorge le lecteur pourtant inexpérimenté en techniques de rappels et de mousquetons.
Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est “Huascarán”. Quand, au détour d’une arête (qui pour toi se révélera bien difficile à avaler par la suite), s’impose le côté terriblement humain de l’aventure, tu exprimes avec brio les sentiments qui t’animent dans ce groupe dont tu décris les participants avec lucidité.
Je crois (sans me lancer dans une analyse savante ou pompeuse) que c’est parce que cet épisode touche à l’universel (la solidarité entre les hommes, notre humanité parfois si difficile à placer en priorité dans nos rapports sociaux). Je crois même qu’après une relecture, je découvrirai des similitudes avec des situations de groupe ou de travail en équipe avec des enseignants, domaine qui m’est plus familier, et où j’ai perçu des moments où la technique éducative, la didactique prenaient le pas sur la relation humaine. C’était certes moins “dramatique” mais, à long terme, lourd de conséquences.
Merci encore pour cette lecture constructive.
À bientôt. Â»


Hélène Gestern, écrivain, le 8 juillet 2014 :
? Cher Olivier,
Ne sachant si j’aurai le temps d’user de la plume avant un possible départ, je m’en remets à l’encre électronique pour te dire merci, merci et merci pour le présent, reçu, puis dévoré entre cette nuit et ce matin. Je ne te savais pas alpiniste aguerri (mais combien de facettes as-tu ?) et me demandais à quoi allaient ressembler ces récits d’escalade. Eh bien j’ai été cueillie, happée et ravie. Le premier texte est certainement le plus fort, émotionnellement parlant. Ça commence avec un zeste de Queneau et de Jacques Perret, ça se termine dans l’analyse impitoyable de la lâcheté de groupe. Il a dû falloir beaucoup de courage pour raconter cela, et j’imagine que c’est une culpabilité qui ne peut s’effacer. C’est un texte qui fera certainement réfléchir, beaucoup. Embarqué par le rythme de la deuxième partie, on poétise, on escalade, on a le vertige et, dans la troisième, on souffre avec vous deux. Tu as composé un très beau livre, subtil, singulier, drôle, mais bouleversant aussi, et tu y as fait des portraits magnifiques, de la montagne et des gens. J’espère que ton éditeur fera ce qu’il faut pour faire connaître cette
mirabilia à qui de droit. Je vais modestement en parler à quelques libraires de ma connaissance. Â»

Vincent Desjuzeur, librairie Raconte-moi la terre, le 8 juillet 2014 :
? Bonjour Olivier,
J’espère que tout va bien. Tu es peut-être à Avignon ? Juste pour te dire que j’ai lu avec beaucoup de bonheur ta trilogie que publie notre ami Émeric. Je trouve l’ensemble formidable. J’ai découvert “Huascarán” et relu les deux autres textes que je connaissais évidemment. Trois textes, trois époques, écrits sur un rythme non chronologique, autobiographique, adolescent ou jeune adulte en construction, adulte en amitié, père. C’est une œuvre unique et magnifique à mon avis. Et, il me semble, sans équivalent. Je suis heureux que tu sois allé au bout de ce projet. Â»


Coraline Soulier, professeur de lettres, le 3 juillet 2014 :
? Voilà une semaine que je dois t’écrire et aujourd’hui justement est le jour où je n’ai plus d’excuses pour repousser mon travail sur les chapitres pour Oulipo mode d’emploi : deux raisons qui font que tes messages tombent à point. Pourquoi avoir ainsi repoussé d’une semaine le doux devoir de t’écrire me diras-tu ? Eh bien en partie par ta faute, il se trouve que nous avons reçu par la poste un fort joli livre qui m’a fait passer à la fois une bonne et une dure nuit : me faisant coucher tard pour finir le premier récit, me poussant à développer l’insomnie pour lire le troisième.
Viva la
Trilogie ! J’ai beaucoup aimé les deux récits si différents, leur humanité, ta façon de réussir à faire lire au lecteur des moments de tension qui, tout en apparaissant insoutenables pour toi qui les vivais, sont agréables à lire pour nous dans notre lit. Et viva aussi Roberto et cette belle touche d’humanité à la fin de Huascarán. Â»

Gilbert Roux, professeur de mathématiques, le 3 juillet 2014 :
? Olivier, je viens de terminer ton livre. Je te remercie encore de me l’avoir offert et dédicacé.
La première histoire : je me souviens quand tu étais revenu d’expédition, on s’était téléphoné juste avant la rentrée scolaire, et tu m’avais alors dit que tu étais parti avant la fin, que ça s’était mal passé, que tu ne t’étais pas entendu avec tes équipiers – tu n’avais pas voulu m’en dire plus. Je n’ai alors pas insisté. Je comprends aujourd’hui à quel point tu devais être mal et seul avec ce malaise. Je trouve extraordinaire le fait que tu aies pu écrire ce texte, avec, pendant tout un temps, beaucoup d’humour qui ne laisse pas présager la fin. Ce texte m’a marqué à la fois par l’histoire et par la manière de la raconter. Et par ce que tu as vécu alors.
Puis j’ai relu
El Capitan, ton deuxième texte. Et à sa relecture j’ai comme la première fois été marqué par ces crochets d’eau. On en avait parlé, mais le relire ça m’a à nouveau fasciné. Et plus généralement, cette lecture est vraiment agréable.
Et le troisième texte : tu m’avais un jour raconté cette histoire de vive voix (au téléphone, je crois). Là encore, ton style, ton humour, tes associations d’idées, tout ce qui fait que ce texte est vivant et drôle, tout m’a plu. Je trouve fascinant cette chute-glissade, et qu’une fois que vous constatez que vous êtes miraculés, vous puissiez continuer votre course, sans vous faire ramener par l’hélico. Et quand on voit ce qui vous attendait? Et on le vit avec vous en lisant ces lignes.
Voilà j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et tout particulièrement ta manière d’écrire où on voit aussi le plaisir que tu as de travailler, jouer gaiement avec les mots. Â»


Jacques Adam, psychanalyste, le 30 juin 2014 :
? À peine arrivé, j’ai lu vos exploits familiaux sur l’amer de grâce. Pas midi-planplan, hein !, mais savoureux, comme vous, heureux père d’une fille non émoussée. Et pas mi-dit pour deux sous, toujours aussi franc dans votre style si clair. Merci pour le frais volume.
Moi-même habitué de ces contrées où mon adolescence patiente revenait chaque été vers ces cimes improbables que je savais que je ne tutoierais jamais, j’étais, comme Jean-Jacques, l’habitué de rêveries solitaires ou familiales autour du lac Cornu, du lac Blanc, sur le versant d’en face, où l’hiver il m’arrivait de Brévent-Flégère de chausser de vieilles planches aux fixations en lanières, au risque de ma jeune vie. C’était avant le téléphérique de l’aiguille du Midi, que je n’ai connue que d’en face et qui est maintenant définitivement interdite à mes poumons enfumés. Quel dommage ! Â»

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