Collection « Voyage en poche »

  • Par le souffle de Sayat-Nova
  • Yamabushi
  • La Seine en roue libre
  • Jours blancs dans le Hardanger
  • Au nom de Magellan
  • Faussaire du Caire (Le)
  • Ivre de steppes
  • Condor et la Momie (Le)
  • Retour à Kyôto
  • Dolomites
  • Consentement d’Alexandre (Le)
  • Une yourte sinon rien
  • La Loire en roue libre
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Au vent des Kerguelen
  • Centaure de l’Arctique (Le)
  • La nuit commence au cap Horn
  • Bons baisers du Baïkal
  • Nanda Devi
  • Confidences cubaines
  • Pyrénées
  • Seule sur le Transsibérien
  • Dans les bras de la Volga
  • Tempête sur l’Aconcagua
  • Évadé de la mer Blanche (L’)
  • Dans la roue du petit prince
  • Girandulata
  • Aborigènes
  • Amours
  • Grande Traversée des Alpes (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Vers Compostelle
  • Pour tout l’or de la forêt
  • Intime Arabie
  • Voleur de mémoire (Le)
  • Une histoire belge
  • Plus Petit des grands voyages (Le)
  • Souvenez-vous du Gelé
  • Nos amours parisiennes
  • Exploration spirituelle de l’Inde (L’)
  • Ernest Hemingway
  • Nomade du Grand Nord
  • Kaliméra
  • Nostalgie du Mékong
  • Invitation à la sieste (L’)
  • Corse
  • Robert Louis Stevenson
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Sagesse de l’herbe
  • Pianiste d’Éthiopie (Le)
  • Exploration de la Sibérie (L’)
  • Une Parisienne dans l’Himalaya
  • Voyage en Mongolie et au Tibet
  • Madère
  • Ambiance Kinshasa
  • Passage du Mékong au Tonkin
  • Sept sultans et un rajah
  • Ermitages d’un jour
  • Unghalak
  • Pèlerin d’Occident
  • Chaos khmer
  • Un parfum de mousson
  • Qat, honneur et volupté
  • Exploration de l’Australie (L’)
  • Pèlerin d’Orient
  • Cette petite île s’appelle Mozambique
  • Des déserts aux prisons d’Orient
  • Dans l’ombre de Gengis Khan
  • Opéra alpin (L’)
  • Révélation dans la taïga
  • Voyage à la mer polaire
Couverture
Des origines aux grands royaumes – De la ville au sultanat de Melaka :

« Selon les dernières données historiographiques, le sultanat de Melaka aurait été fondé au début du XVe siècle. Le père missionnaire Manuel Teixeira affirme que le mot “Malacca”, dans sa forme Malãkã, apparaît pour la première fois dans le Kot Monthîeraban ou “Loi palatine” du Siam, qui remonte à 1360.
À cette époque, l’archipel malais fait partie depuis plusieurs siècles d’un réseau commercial complexe s’étendant de l’Afrique à la Chine. Durant le premier millénaire de notre ère, les savoir-faire des marchands, navigateurs et fournisseurs de l’Inde, des terres arabes, de la Chine et de l’Asie du Sud-Est sont mis en commun dans un maillage serré de relations. La situation de l’archipel malais est fondamentale dans ce développement. À l’intersection de deux routes maritimes majeures, il est relié aux vastes marchés de l’Inde et de la Chine à la faveur des vents de mousson annuels.
Il est bien entendu que la datation de 1400 comme genèse du sultanat de Melaka est avant tout symbolique.
Tout d’abord, il y a débat sur le plan strictement calendaire au sein de la communauté des historiens : la datation de la fondation du royaume de Melaka oscille généralement en 1400 et 1403.
Melaka, en tant que sultanat, signifie l’avènement d’un royaume islamique après des siècles de tribut aux empires hindo-bouddhistes. Il est évident que l’ensemble du territoire ne se convertit pas à l’islam du jour au lendemain : il existe des actes de résistance de l’aristocratie malaise de confession hindoue, qui ralentissent le processus. Il y a également des prémices. La découverte d’une pierre couverte de calligraphie arabe dans l’État du Terengganu démontre qu’il existe une communauté musulmane établie sur la péninsule malaise dès 1303, soit environ un siècle avant la fondation du sultanat.
Les origines historiques du royaume islamique de Melaka sont très débattues dans le milieu des historiens, débat dû au manque de sources historiographiques.
Une thèse particulièrement stimulante est celle développée par Nicholas Tarling, dans laquelle il dépeint le prince Parameswara, fondateur du royaume de Melaka, en futur “Shah Iskandar” après sa conversion à l’islam via son mariage à la princesse de Pasaï, aïeul et pilier historique de la Malaisie comme nation musulmane. L’attrait de cette thèse réside dans le fait qu’elle s’articule parfaitement avec la tradition historique malaise – telle que relatée dans le Sejarah Melayu – qui retrace les origines de la fondation du futur royaume islamique de Melaka.
En 1390, Parameswara aurait fui Sumatra pour échapper à la pesante souveraineté de l’empire de Majapahit situé à Java (ou, selon d’autres, pour échapper aux attaques répétées du “royaume d’Ayutthaya”, alors capitale du Siam ; certains disent même qu’il fut le dernier souverain de Malayu). Après un court séjour à Temasek (future Singapour), la pression militaire du royaume d’Ayutthaya le conduit à se déplacer vers le nord. C’est ainsi qu’il s’établit dans la ville de Melaka, alors simple village de pêcheurs. Les versions diffèrent sur la véritable identité du fondateur de Melaka, en tant que phare de la civilisation musulmane. Tomé Pires suggère que Parameswara aurait régné sur Singapour pendant cinq ans et qu’il aurait désigné son fils Iskandar Shah comme son successeur, qui était alors “presque un homme”, lors de la fondation de Malacca aux environs de 1403, selon des sources chinoises.
Se fondant sur “d’autres sources chinoises” et les écrits de sir Stamford Raffles, Richard Winstedt en conclut que Parameswara et Iskandar Shah “étaient une seule et même personne” s’étant convertie à l’islam. »
(p. 53-55)

Le joug colonial – L’impérialisme britannique (p. 90-94)
La clé de l’alimentation – Une mosaïque culinaire (p. 219-221)
Extrait court
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