Introduction :
« La Malaisie est un jeune pays dont les contours géopolitiques ont été façonnés par l’histoire coloniale de la région. L’histoire des peuples habitant le territoire que couvre la Malaisie contemporaine est largement antérieure aux frictions des puissances coloniales, qu’elles soient occidentales ou nippones, et récuse même les frontières thaïlandaises et indonésiennes que l’on connaît aujourd’hui.
Jusqu’à l’établissement des premiers États malais fédérés (Federated Malay States), comprenant Selangor, Perak, Negeri Sembilan et Pahang, en 1895 par le gouvernement colonial britannique, la péninsule abrite un bon nombre de petits royaumes gouvernés par des sultans. Ces royaumes sont souvent rivaux, d’où la concession d’une fédération plutôt que d’une union faite par les Britanniques. La conscience d’appartenir à une entité géopolitique au-delà des frontières de son propre royaume s’incarna peut-être pour un temps dans la notion d’archipel malais (Nusantara en malais) aux XIVe et XVe siècles.
En résumé, le label “Malaya” créé par la couronne britannique pour personnifier le territoire couvrant l’actuelle péninsule malaise est une entité géopolitique purement coloniale qui ne reflète en aucun cas la psyché collective des habitants de la péninsule au moment de son invention au XIXe siècle.
Au contraire de la France, dont les frontières contemporaines ne sont pas fondamentalement différentes de celles du royaume de Francie occidentale unifié en 843 par le traité de Verdun, l’apparition de l’entité “Malaya” sur la mappemonde est une affaire moderne. En termes de centralisation du pouvoir, la France cesse d’être une juxtaposition de principautés immédiatement après la Révolution française ; pour ce qui est de la Fédération de Malaisie, un citoyen malaisien résidant aujourd’hui en Malaisie occidentale (péninsule) et qui souhaite travailler dans un des États de la Malaisie orientale sur l’île de Bornéo doit encore requérir un permis de travail. »
Des origines aux grands royaumes – De la ville au sultanat de Melaka (p. 53-55)
Le joug colonial – L’impérialisme britannique (p. 90-94)
La clé de l’alimentation – Une mosaïque culinaire (p. 219-221)
« La Malaisie est un jeune pays dont les contours géopolitiques ont été façonnés par l’histoire coloniale de la région. L’histoire des peuples habitant le territoire que couvre la Malaisie contemporaine est largement antérieure aux frictions des puissances coloniales, qu’elles soient occidentales ou nippones, et récuse même les frontières thaïlandaises et indonésiennes que l’on connaît aujourd’hui.
Jusqu’à l’établissement des premiers États malais fédérés (Federated Malay States), comprenant Selangor, Perak, Negeri Sembilan et Pahang, en 1895 par le gouvernement colonial britannique, la péninsule abrite un bon nombre de petits royaumes gouvernés par des sultans. Ces royaumes sont souvent rivaux, d’où la concession d’une fédération plutôt que d’une union faite par les Britanniques. La conscience d’appartenir à une entité géopolitique au-delà des frontières de son propre royaume s’incarna peut-être pour un temps dans la notion d’archipel malais (Nusantara en malais) aux XIVe et XVe siècles.
En résumé, le label “Malaya” créé par la couronne britannique pour personnifier le territoire couvrant l’actuelle péninsule malaise est une entité géopolitique purement coloniale qui ne reflète en aucun cas la psyché collective des habitants de la péninsule au moment de son invention au XIXe siècle.
Au contraire de la France, dont les frontières contemporaines ne sont pas fondamentalement différentes de celles du royaume de Francie occidentale unifié en 843 par le traité de Verdun, l’apparition de l’entité “Malaya” sur la mappemonde est une affaire moderne. En termes de centralisation du pouvoir, la France cesse d’être une juxtaposition de principautés immédiatement après la Révolution française ; pour ce qui est de la Fédération de Malaisie, un citoyen malaisien résidant aujourd’hui en Malaisie occidentale (péninsule) et qui souhaite travailler dans un des États de la Malaisie orientale sur l’île de Bornéo doit encore requérir un permis de travail. »
(p. 17-18)
Des origines aux grands royaumes – De la ville au sultanat de Melaka (p. 53-55)
Le joug colonial – L’impérialisme britannique (p. 90-94)
La clé de l’alimentation – Une mosaïque culinaire (p. 219-221)