L’Aborigène :
« Je suis pris d’un sentiment étrange, de bien-être et de malaise à la fois. Mābo et Yōko ont l’air si détendus, si libres de tout souci, comme s’ils possédaient quelque chose qui me manque, ou qu’ils avaient accès à une vérité qui me dépasse. Leur cadre de vie est un curieux mélange de désordre et de rangement, de délabrement et de modernité (en dehors de la console et du téléviseur, Mābo possède un lecteur de CD et un ordinateur portable flambant neuf). C’est sans doute le manque apparent d’ordre qui donne cette impression de liberté. “Leur vie doit être si simple”, me dis-je. Les tissus d’Inde, les drapeaux de prières font naître en mon esprit des images de saltimbanques, de nomades, d’une légèreté d’être où l’on ne se soucie de rien et surtout pas du lendemain. Moi dont l’esprit se raccroche à la rigueur, à une certaine discipline, je suis finalement incapable de me libérer de ces traits de caractère. »
Une flûte nommée ? Shakuhachi » (p. 59-61)
Celle qui parlait avec les mains (p. 115-117)
Le combattant aux mains vides (p. 216-218)
« Je suis pris d’un sentiment étrange, de bien-être et de malaise à la fois. Mābo et Yōko ont l’air si détendus, si libres de tout souci, comme s’ils possédaient quelque chose qui me manque, ou qu’ils avaient accès à une vérité qui me dépasse. Leur cadre de vie est un curieux mélange de désordre et de rangement, de délabrement et de modernité (en dehors de la console et du téléviseur, Mābo possède un lecteur de CD et un ordinateur portable flambant neuf). C’est sans doute le manque apparent d’ordre qui donne cette impression de liberté. “Leur vie doit être si simple”, me dis-je. Les tissus d’Inde, les drapeaux de prières font naître en mon esprit des images de saltimbanques, de nomades, d’une légèreté d’être où l’on ne se soucie de rien et surtout pas du lendemain. Moi dont l’esprit se raccroche à la rigueur, à une certaine discipline, je suis finalement incapable de me libérer de ces traits de caractère. »
(p. 59-61)
Une flûte nommée ? Shakuhachi » (p. 59-61)
Celle qui parlait avec les mains (p. 115-117)
Le combattant aux mains vides (p. 216-218)