Avant-propos :
« Une contrée comme la Laponie ne peut laisser nos schémas mentaux intacts, aussi était-ce le décor agissant parfait pour évoquer le rapport de l’homme à la nature? Que dis-je ? le rapport de l’homme avec la nature. Et celui aussi des forces qui la détruisent avec celles qui y font obstacle?
Car derrière une ode à la nature arctique et à côté du thriller d’espionnage ayant pour cadre la guerre froide se pose la question de cet affrontement, en apparence prométhéen, entre les écologistes au sens le plus large, alliés des tribus ou sociétés qui restent intimement intégrées à la nature, et une civilisation aux moyens techniques effrayants, symbolisée dans ce livre par le système soviétique, et qui ne pense qu’à exploiter la nature sans vergogne et à l’asservir.
Quels sont les atouts dont chaque camp dispose ? Le sort des armes est-il déjà scellé ? Les idéaux peuvent-ils triompher sans le recours à la force (autre que morale) ? De quelle philosophie peuvent s’entourer ceux qui agissent pour la nature ?
Qui guide la main ? Qui crée le souffle dont l’écriture est la brise ? Qui du vent ou de la flamme, de la bûche ou de la braise fait parler l’âtre, et puis l’être ?
L’écriture, ce guet solitaire et cette veillée d’âme, est mystique avant de devenir cantique. Elle est la quête de la Quête. Pour servir cette dernière, s’il fallait réinventer la chanson de geste, je le tenterais ; s’il fallait créer un genre littéraire inédit – sorte d’écoépopée vassale des forces enchanteresses –, je le ferais. »
Le dos à Gualadat (p. 80-83)
Au milieu des moraines (p. 102-106)
Du fond de la tanière (p. 120-123)
« Une contrée comme la Laponie ne peut laisser nos schémas mentaux intacts, aussi était-ce le décor agissant parfait pour évoquer le rapport de l’homme à la nature? Que dis-je ? le rapport de l’homme avec la nature. Et celui aussi des forces qui la détruisent avec celles qui y font obstacle?
Car derrière une ode à la nature arctique et à côté du thriller d’espionnage ayant pour cadre la guerre froide se pose la question de cet affrontement, en apparence prométhéen, entre les écologistes au sens le plus large, alliés des tribus ou sociétés qui restent intimement intégrées à la nature, et une civilisation aux moyens techniques effrayants, symbolisée dans ce livre par le système soviétique, et qui ne pense qu’à exploiter la nature sans vergogne et à l’asservir.
Quels sont les atouts dont chaque camp dispose ? Le sort des armes est-il déjà scellé ? Les idéaux peuvent-ils triompher sans le recours à la force (autre que morale) ? De quelle philosophie peuvent s’entourer ceux qui agissent pour la nature ?
Qui guide la main ? Qui crée le souffle dont l’écriture est la brise ? Qui du vent ou de la flamme, de la bûche ou de la braise fait parler l’âtre, et puis l’être ?
L’écriture, ce guet solitaire et cette veillée d’âme, est mystique avant de devenir cantique. Elle est la quête de la Quête. Pour servir cette dernière, s’il fallait réinventer la chanson de geste, je le tenterais ; s’il fallait créer un genre littéraire inédit – sorte d’écoépopée vassale des forces enchanteresses –, je le ferais. »
(p. 13-14)
Le dos à Gualadat (p. 80-83)
Au milieu des moraines (p. 102-106)
Du fond de la tanière (p. 120-123)