Collection « Voyage en poche »

  • Par le souffle de Sayat-Nova
  • Yamabushi
  • La Seine en roue libre
  • Jours blancs dans le Hardanger
  • Au nom de Magellan
  • Faussaire du Caire (Le)
  • Ivre de steppes
  • Condor et la Momie (Le)
  • Retour à Kyôto
  • Dolomites
  • Consentement d’Alexandre (Le)
  • Une yourte sinon rien
  • La Loire en roue libre
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Au vent des Kerguelen
  • Centaure de l’Arctique (Le)
  • La nuit commence au cap Horn
  • Bons baisers du Baïkal
  • Nanda Devi
  • Confidences cubaines
  • Pyrénées
  • Seule sur le Transsibérien
  • Dans les bras de la Volga
  • Tempête sur l’Aconcagua
  • Évadé de la mer Blanche (L’)
  • Dans la roue du petit prince
  • Girandulata
  • Aborigènes
  • Amours
  • Grande Traversée des Alpes (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Vers Compostelle
  • Pour tout l’or de la forêt
  • Intime Arabie
  • Voleur de mémoire (Le)
  • Une histoire belge
  • Plus Petit des grands voyages (Le)
  • Souvenez-vous du Gelé
  • Nos amours parisiennes
  • Exploration spirituelle de l’Inde (L’)
  • Ernest Hemingway
  • Nomade du Grand Nord
  • Kaliméra
  • Nostalgie du Mékong
  • Invitation à la sieste (L’)
  • Corse
  • Robert Louis Stevenson
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Sagesse de l’herbe
  • Pianiste d’Éthiopie (Le)
  • Exploration de la Sibérie (L’)
  • Une Parisienne dans l’Himalaya
  • Voyage en Mongolie et au Tibet
  • Madère
  • Ambiance Kinshasa
  • Passage du Mékong au Tonkin
  • Sept sultans et un rajah
  • Ermitages d’un jour
  • Unghalak
  • Pèlerin d’Occident
  • Chaos khmer
  • Un parfum de mousson
  • Qat, honneur et volupté
  • Exploration de l’Australie (L’)
  • Pèlerin d’Orient
  • Cette petite île s’appelle Mozambique
  • Des déserts aux prisons d’Orient
  • Dans l’ombre de Gengis Khan
  • Opéra alpin (L’)
  • Révélation dans la taïga
  • Voyage à la mer polaire
Couverture
La tragique adolescence de Georges :

« Beaucoup de fours de potier étaient alimentés par les détritus de la ville, car l’Égypte, pauvre en arbres, a toujours manqué de bois. George se trouvait donc en contact avec ces artisans : il leur fournissait depuis longtemps le combustible. Il devient l’homme à tout faire et le livreur de Tarek, un potier qui approvisionnait la plupart des boutiques à souvenirs du centre-ville.
Il est logé dans une partie de l’atelier de tournage, non loin du four. Tarek cause peu et ne pose pas de questions. Il sait par les wâhiya que George est “correct”. Cela lui suffit. Il a la trentaine soucieuse, le front déjà plissé par des années d’application au-dessus du tour, et une tenue toujours identique : un châle de turban blanc, une chemise également blanche à longues manches retroussées et un large tablier écru constellé de taches de terre.
Chaque fois qu’il le peut, George l’aide dans son travail. Et il apprend beaucoup en le regardant faire, surtout lorsque l’ouvrage s’écarte de la reproduction servile des souvenirs touristiques. Certains jours, Tarek retrouve les gestes des vrais artistes de l’Antiquité, pour recréer leurs œuvres?
Ces jours-là, la dextérité de Tarek est fascinante. D’une masse informe d’argile rouge ou d’argile blanche (contenant moins d’oxyde de fer), une œuvre d’art naît littéralement du tour. De la boue du Nil surgit un vase identique à ceux qui apparaissaient dans ce même pays, il y a trois mille ans, identique à ceux que les Romains pastichaient déjà, identique à tous ceux que d’autres “artistes” ont réussi à vendre aux plus grands collectionneurs.
George se pose des questions qui n’ont jamais effleuré l’esprit de Tarek. Où se situe donc la frontière ténue entre une authentique œuvre d’art et une copie proche de la perfection ? Qui décide de la valeur intrinsèque d’une œuvre et en quoi la qualité d’une copie exacte est-elle inférieure à celle de l’original ? »
(p. 43-44)

Le narrateur entre en lice (p. 105-107)
La chute de lady Alethea (p. 164-166)
George charme le roi fantasque (p. 204-206)
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