
Problèmes de vivres :
« Lundi 27 mai
Je suis parti ce matin pour notre dépôt de Cooper Creek afin d’y enfouir nos notes de voyage et un rapport de notre présente position. En arrivant aux bancs de sable dans lesquels notre chameau s’était embourbé, j’ai aperçu des naturels ramassant du nardoo. Je n’ai jamais encore vu autant de ce fruit ; à plusieurs endroits, le sol en était entièrement couvert. Il n’y avait là que deux ou trois femmes et leurs marmots, mais un peu plus loin j’ai rencontré une vingtaine de Noirs qui m’ont engagé à venir à leur camp, me promettant du nardoo et du poisson. En route, l’un a porté ma pelle et un autre mon paquet avec beaucoup de complaisance ; les petits objets que j’avais avec moi les ont amusés énormément. Le soir, ils m’ont donné du nardoo et du poisson en abondance : l’un d’eux, un vieillard qu’ils appelaient Poko Fanamira, m’a offert de partager sa hutte avec moi. La nuit a été froide, mais à l’aide d’un gros feu nous avons pu la passer confortablement.
Mardi 28 mai
Quitté le camp des Noirs pour notre dépôt. Trouvé quantité de moules près de l’endroit où notre dernier chameau est mort, dont j’ai fait un déjeuner. Je suis indisposé par la mauvaise nourriture à laquelle nous avons dû dernièrement nous résigner. Après déjeuner, j’ai continué ma route jusqu’à l’un de nos précédents bivouacs.
Mercredi 29 mai
Parti à 7 heures. Repos de quelques minutes à 9 heures 30. J’ai vu des corbeaux se disputer quelque chose près de l’eau, qui s’est trouvé être un gros poisson déjà à moitié dévoré. Comme il était encore tout frais, j’ai mis fin à la dispute en le prenant moi-même. Il s’est révélé un excellent complément à ma légère provision de nardoo. Le soir, je me suis installé convenablement dans une hutte de naturels abandonnée, à environ 11 miles de ma destination. La nuit a été très froide, et il est tombé un peu de pluie.
Jeudi 30 mai
Atteint le dépôt de Cooper Creek ce matin à 11 heures. Pas de traces que quelqu’un soit venu ici, excepté des Noirs. J’ai enfoui mon journal de voyage jusqu’à ce jour avec la note ci-après :
Nous n’avons pas pu continuer notre route. Nos deux chameaux sont morts et les vivres nous manquent. M. Burke et King m’attendent un peu plus bas. Je retourne vers eux ; nous nous déciderons probablement à revenir ici et à y attendre des secours ; nous vivons comme les naturels, mais c’est dure besogne. Nos vêtements partent en lambeaux. Les gens qui devaient nous attendre, ayant quitté leur poste, sont la cause du fâcheux état où nous sommes. J’ai laissé ici une partie de mes papiers par peur d’un accident.
W. J. Wills
Je me suis remis en route dans la soirée et j’ai campé près d’un étang. La nuit n’a pas été trop froide. »
En terrain accidenté (p. 127-128)
Attaque boomerang (p. 158-161)
Extrait court
« Lundi 27 mai
Je suis parti ce matin pour notre dépôt de Cooper Creek afin d’y enfouir nos notes de voyage et un rapport de notre présente position. En arrivant aux bancs de sable dans lesquels notre chameau s’était embourbé, j’ai aperçu des naturels ramassant du nardoo. Je n’ai jamais encore vu autant de ce fruit ; à plusieurs endroits, le sol en était entièrement couvert. Il n’y avait là que deux ou trois femmes et leurs marmots, mais un peu plus loin j’ai rencontré une vingtaine de Noirs qui m’ont engagé à venir à leur camp, me promettant du nardoo et du poisson. En route, l’un a porté ma pelle et un autre mon paquet avec beaucoup de complaisance ; les petits objets que j’avais avec moi les ont amusés énormément. Le soir, ils m’ont donné du nardoo et du poisson en abondance : l’un d’eux, un vieillard qu’ils appelaient Poko Fanamira, m’a offert de partager sa hutte avec moi. La nuit a été froide, mais à l’aide d’un gros feu nous avons pu la passer confortablement.
Mardi 28 mai
Quitté le camp des Noirs pour notre dépôt. Trouvé quantité de moules près de l’endroit où notre dernier chameau est mort, dont j’ai fait un déjeuner. Je suis indisposé par la mauvaise nourriture à laquelle nous avons dû dernièrement nous résigner. Après déjeuner, j’ai continué ma route jusqu’à l’un de nos précédents bivouacs.
Mercredi 29 mai
Parti à 7 heures. Repos de quelques minutes à 9 heures 30. J’ai vu des corbeaux se disputer quelque chose près de l’eau, qui s’est trouvé être un gros poisson déjà à moitié dévoré. Comme il était encore tout frais, j’ai mis fin à la dispute en le prenant moi-même. Il s’est révélé un excellent complément à ma légère provision de nardoo. Le soir, je me suis installé convenablement dans une hutte de naturels abandonnée, à environ 11 miles de ma destination. La nuit a été très froide, et il est tombé un peu de pluie.
Jeudi 30 mai
Atteint le dépôt de Cooper Creek ce matin à 11 heures. Pas de traces que quelqu’un soit venu ici, excepté des Noirs. J’ai enfoui mon journal de voyage jusqu’à ce jour avec la note ci-après :
Nous n’avons pas pu continuer notre route. Nos deux chameaux sont morts et les vivres nous manquent. M. Burke et King m’attendent un peu plus bas. Je retourne vers eux ; nous nous déciderons probablement à revenir ici et à y attendre des secours ; nous vivons comme les naturels, mais c’est dure besogne. Nos vêtements partent en lambeaux. Les gens qui devaient nous attendre, ayant quitté leur poste, sont la cause du fâcheux état où nous sommes. J’ai laissé ici une partie de mes papiers par peur d’un accident.
W. J. Wills
Je me suis remis en route dans la soirée et j’ai campé près d’un étang. La nuit n’a pas été trop froide. »
(p. 343-345)
En terrain accidenté (p. 127-128)
Attaque boomerang (p. 158-161)
Extrait court