Pour un autre lever de soleil sur le Piz Boè :
« Je suis la première. Je savoure la montée en solitaire autant que la vue dégagée. La matinée est lumineuse. Au bout d’une demi-heure, je suis au sommet. D’autres randonneurs arrivent bientôt. Quelques photos, quelques messages rapides envoyés par téléphone et je repars. Dans les environs de la Forcella Antersass, sur l’Alta Via no 2, j’admire encore une fois l’un de mes paysages préférés : encadré par les hautes tours du groupe du Sella, le Sasso della Croce est un serpent de pierre, la tête relevée et, non loin de là, se distinguent également La Varella et les Conturines, des sommets qui parlent de nous et de nos pérégrinations dans les Dolomites. Combien de pas n’avons-nous pas partagés sur ces montagnes ! Nous nous sommes invités, cherchés, attendus et rencontrés dans les plus beaux endroits, au point qu’Andrea et les monts Pâles sont pour moi devenus partie intégrante d’un même paysage affectif.
Alors que je marche vers ma destination du jour, le refuge Capanna Fassa, perché au sommet du Piz Boè, à 3 152 mètres, je me demande ce que je suis venue faire ici. Est-ce vraiment le souvenir de ce que nous avons été que je viens chercher en ces lieux ? Ou bien suis-je venue retrouver et revivre les émotions que j’avais ressenties alors ? Il s’agit, dans tous les cas, d’un pèlerinage sentimental. En marchant, j’admire une mosaïque réalisée avec des pierres locales. Insérés entre de longs rayons du soleil, qui occupe le centre de l’œuvre, il y a des papillons, des spirales et des cœurs : sans doute s’agit-il d’un hommage à la montagne, aussi simple qu’un dessin d’enfant, aussi sérieux qu’une offrande rituelle. »
? Il n’y a qu’un petit rocher? » (p. 67-69)
L’appel des origines (p. 127-129)
À plat ventre sur le Sciliar (p. 186-187)
« Je suis la première. Je savoure la montée en solitaire autant que la vue dégagée. La matinée est lumineuse. Au bout d’une demi-heure, je suis au sommet. D’autres randonneurs arrivent bientôt. Quelques photos, quelques messages rapides envoyés par téléphone et je repars. Dans les environs de la Forcella Antersass, sur l’Alta Via no 2, j’admire encore une fois l’un de mes paysages préférés : encadré par les hautes tours du groupe du Sella, le Sasso della Croce est un serpent de pierre, la tête relevée et, non loin de là, se distinguent également La Varella et les Conturines, des sommets qui parlent de nous et de nos pérégrinations dans les Dolomites. Combien de pas n’avons-nous pas partagés sur ces montagnes ! Nous nous sommes invités, cherchés, attendus et rencontrés dans les plus beaux endroits, au point qu’Andrea et les monts Pâles sont pour moi devenus partie intégrante d’un même paysage affectif.
Alors que je marche vers ma destination du jour, le refuge Capanna Fassa, perché au sommet du Piz Boè, à 3 152 mètres, je me demande ce que je suis venue faire ici. Est-ce vraiment le souvenir de ce que nous avons été que je viens chercher en ces lieux ? Ou bien suis-je venue retrouver et revivre les émotions que j’avais ressenties alors ? Il s’agit, dans tous les cas, d’un pèlerinage sentimental. En marchant, j’admire une mosaïque réalisée avec des pierres locales. Insérés entre de longs rayons du soleil, qui occupe le centre de l’œuvre, il y a des papillons, des spirales et des cœurs : sans doute s’agit-il d’un hommage à la montagne, aussi simple qu’un dessin d’enfant, aussi sérieux qu’une offrande rituelle. »
(p. 163-164)
? Il n’y a qu’un petit rocher? » (p. 67-69)
L’appel des origines (p. 127-129)
À plat ventre sur le Sciliar (p. 186-187)