Le grand départ :
« En me dirigeant vers la berge, j’éprouve ce sentiment puissant que je connais bien, celui des départs pour un long périple. Les pieds touchent encore terre mais la tête est déjà au large, dans l’aventure. Les paroles de ceux qui restent me parviennent comme filtrées, atténuées. Une grande joie me transporte, que je ne montre pas. Je suis extrêmement concentré et je sais que mon visage n’exprime rien d’autre. Une sensation de vertige m’enveloppe un instant ; des démons, le doute surtout, envahissent mes pensées et je dois me faire violence pour les chasser en me répétant sans cesse que tout est fin prêt.
Le jeune phoque est toujours là, comme pour nous encourager à prendre le chemin du Grand Nord. Jean-Michel, mon compagnon de fortune, largue les amarres. Le ponton s’éloigne. »
Le grand départ (p. 62-63)
En route pour l’océan glacial (p. 142-145)
Course dans les détroits (p. 241-243)
« En me dirigeant vers la berge, j’éprouve ce sentiment puissant que je connais bien, celui des départs pour un long périple. Les pieds touchent encore terre mais la tête est déjà au large, dans l’aventure. Les paroles de ceux qui restent me parviennent comme filtrées, atténuées. Une grande joie me transporte, que je ne montre pas. Je suis extrêmement concentré et je sais que mon visage n’exprime rien d’autre. Une sensation de vertige m’enveloppe un instant ; des démons, le doute surtout, envahissent mes pensées et je dois me faire violence pour les chasser en me répétant sans cesse que tout est fin prêt.
Le jeune phoque est toujours là, comme pour nous encourager à prendre le chemin du Grand Nord. Jean-Michel, mon compagnon de fortune, largue les amarres. Le ponton s’éloigne. »
(p. 35)
Le grand départ (p. 62-63)
En route pour l’océan glacial (p. 142-145)
Course dans les détroits (p. 241-243)