Alice Monard, lirelejapon.blog.lemonde.fr, le 5 octobre 2015 :
? Le titre de ce livre m’a intriguée et le quatrième de couverture évoque un jeune homme parlant et écrivant le japonais et qui séjourne un an au Japon dans la famille d’un moine puis dans un foyer de travailleurs et les différents Japonais qu’il rencontre au cours de cette année. J’ai donc lu avec intérêt ce témoignage.
Ce jeune homme raconte, portrait après portrait, le Japon qu’il vit jour après jour : un moine qui joue de la flûte avec passion, son fils qui fait du hip-hop avant de devenir moine à son tour, une mère au foyer avec laquelle il adore discuter et boire le thé, un père de famille qui vit simplement et joue de tous les instruments de musique qu’il a pu découvrir au cours de ces voyages, un jeune potier qui crée de beaux objets et perpétue les traditions jusque dans la cuisson de ses pièces.
En même temps que ces portraits très fins, attachants, l’auteur poursuit une quête qui peut paraître difficile à cerner : que veut-il trouver au Japon, un maître, une philosophie de vie, un chemin, la vérité ? Cet aspect plombe parfois un peu les beaux portraits qu’il nous offre. Cette quête perpétuelle, sa façon de chercher LA rencontre dans les rencontres, de ne pas fréquenter les autres étrangers (à l’exception d’un ami belge), a un petit côté déplaisant. Au bout d’un an, il aura fait de belles rencontres, mais aura-t-il trouvé son “moi”, sera-t-il comme il le souhaite “chez lui” au Japon ?
Le livre sera une belle découverte pour les personnes qui veulent voir un Japon hors des sentiers touristiques, avec une description de vies quotidiennes intéressantes, stimulantes. L’auteur explique tout ce qui n’est pas “occidental” : les habitations, la nourriture, et même le bouddhisme. C’est instructif mais parfois un peu pédant. En tout cas, il y a une réelle volonté de comprendre, de partager. Mais à trop vouloir être “japonais”, le lecteur peut se sentir un peu trop “observateur”.
Restent de très beaux portraits, introduits à chaque fois par une superbe calligraphie illustrant la “notion” japonaise correspondant au moment vécu par l’auteur avec la personne décrite.
J’ai refermé le livre heureuse d’avoir découvert de belles personnes, mais un peu réservée quant à la quête de ce jeune homme, espérant qu’il est désormais plus apaisé et a trouvé un sens à sa vie. »
Christophe Migeon, Roadbook n° 9 de septembre-octobre 2008 :
? Le récit des petites aventures et rencontres d’un jeune Anglais parti étudier un an au Japon : un moine joueur de shakuhachi, une mère de famille, un potier, un joueur de jazz aïnou – du nom de ce peuple autochtone de l’île d’Hokkaido –, dont la liberté de vie en fait un marginal dans la société nippone? Une série de portraits attachants qui nous fait côtoyer d’un peu plus près ce peuple fascinant. James Harvey nous livre “son” Japon, amalgame de souvenirs, d’émotions et d’amitiés, bien éloigné de celui des guides de voyage. »
Gilles Fumey, Vient de paraître n° 26, septembre 2006 :
? Au Japon, James Harvey vécut dans la famille d’un moine et dans un foyer de jeunes travailleurs. Petit tableau en demi-teinte d’une société qui, décidément, n’échappe pas au cliché de l’écartèlement “entre tradition et modernité”. À cet étudiant géographe, on aurait conseillé la lecture d’Augustin Berque pour percer le sens des choses derrière l’exotisme de la pose du voyageur, fût-il le plus exigeant. “Fuir les étrangers comme la peste”, est-ce une bonne attitude si l’on veut savoir comment entrer dans une civilisation aussi hermétique ? Agrémenté de calligraphies de maître Akeji, le souffle de bambou qu’est ce récit de voyage n’est pas sans charme pour qui veut donner un terme au rude transit sibérien. »
Un lecteur, www.fnac.com, le 23 février 2006 :
? Ce livre donne un aperçu inhabituel de la vie au Japon, loin de l’image renvoyée par Amélie Nothomb ! James Harvey décrit avec humour et originalité sa vie au Japon ; à lire pour changer un peu d’optique sur ce pays méconnu ! »