Le chemin de l’Éveil ~ Préfecture de Tokushima :
« Il est 8 heures en ce matin du 22 mars 2016. J’entre dans la gare de Tokushima, le fond de l’air est frais, le ciel d’un bleu immaculé présage une belle journée de printemps.
Il y a vingt-quatre heures, je débarquais à Osaka du vol Aircalin en provenance de Nouméa – il n’y a qu’une heure de décalage horaire entre la Nouvelle-Calédonie et le Japon, et huit heures de vol. À cette saison, on passe de 34 °C et 80 % d’humidité à 10 °C, et ne parlons pas du choc culturel.
Je retrouve le Japon avec bonheur, mais non sans une certaine appréhension : la quarantaine de jours devant moi va me conduire dans des territoires géographiques, mais aussi psychiques, inconnus. Je ne m’inquiète pas de ma capacité d’adaptation à un univers si différent – c’est ce que je recherche depuis toujours –, bien que je ne me sois jamais trouvé au début d’un chemin de 1 200 kilomètres, et c’est assez vertigineux. Habitué des treks en haute altitude dans l’Himalaya, je pense avoir une bonne condition physique, mais là, la nature de l’effort est très différente. Quarante jours, c’est long. J’ai finalement renoncé à essayer de répondre à la multitude de questions qui m’ont assailli ces derniers temps, faisant naître doutes et inquiétudes. La meilleure solution me semble d’aller au temple Ryozenji, puis de faire un premier pas, un deuxième, et ainsi de suite, et de me concentrer sur cet enchaînement sans trop me projeter dans l’avenir. Il sera toujours possible d’appréhender les problèmes lorsqu’ils se présenteront. »
Le chemin de l’Ascèse ~ Préfecture de Kochi (p. 67-70)
Le chemin de l’Illumination ~ Préfecture d’Ehime (p. 155-157)
Le chemin du Nirvana ~ Préfecture de Kagawa (p. 206-209)
« Il est 8 heures en ce matin du 22 mars 2016. J’entre dans la gare de Tokushima, le fond de l’air est frais, le ciel d’un bleu immaculé présage une belle journée de printemps.
Il y a vingt-quatre heures, je débarquais à Osaka du vol Aircalin en provenance de Nouméa – il n’y a qu’une heure de décalage horaire entre la Nouvelle-Calédonie et le Japon, et huit heures de vol. À cette saison, on passe de 34 °C et 80 % d’humidité à 10 °C, et ne parlons pas du choc culturel.
Je retrouve le Japon avec bonheur, mais non sans une certaine appréhension : la quarantaine de jours devant moi va me conduire dans des territoires géographiques, mais aussi psychiques, inconnus. Je ne m’inquiète pas de ma capacité d’adaptation à un univers si différent – c’est ce que je recherche depuis toujours –, bien que je ne me sois jamais trouvé au début d’un chemin de 1 200 kilomètres, et c’est assez vertigineux. Habitué des treks en haute altitude dans l’Himalaya, je pense avoir une bonne condition physique, mais là, la nature de l’effort est très différente. Quarante jours, c’est long. J’ai finalement renoncé à essayer de répondre à la multitude de questions qui m’ont assailli ces derniers temps, faisant naître doutes et inquiétudes. La meilleure solution me semble d’aller au temple Ryozenji, puis de faire un premier pas, un deuxième, et ainsi de suite, et de me concentrer sur cet enchaînement sans trop me projeter dans l’avenir. Il sera toujours possible d’appréhender les problèmes lorsqu’ils se présenteront. »
(p. 19)
Le chemin de l’Ascèse ~ Préfecture de Kochi (p. 67-70)
Le chemin de l’Illumination ~ Préfecture d’Ehime (p. 155-157)
Le chemin du Nirvana ~ Préfecture de Kagawa (p. 206-209)