
Le commissaire de la propreté :
« Premier septembre : mon premier jour à l’école. C’est papa qui m’accompagna le matin – il était si satisfait de me voir trépigner d’excitation? Mais en arrivant devant l’école, mon regard s’arrêta sur les autres élèves : tous étaient accompagnés de leur mère. Papa était le seul homme présent. Je ne savais pas si cette différence était une chance ou pas mais cela me rappela que ma maman n’était plus là. Ma joie en fut ternie, et mon humeur changea immédiatement. Papa s’en aperçut, s’accroupit devant moi et posa ses mains sur mes joues.
“Qu’y a-t-il, ma fille ?”
Je le regardai droit dans les yeux et mentis :
“Papa, allez-vous me punir si j’ai de mauvaises notes ? balbutiai-je alors que j’aurais aimé dire : ‘Maintenant que je suis une grande fille, dites-moi si maman reviendra !’
— Non, dit-il en me prenant à l’écart, je ne te punirai pas ma fille pour des mauvaises notes. Mais j’aimerais que tu retiennes ceci : je fais confiance à ma fille, je sais que ma fille aura toujours de bonnes notes, parce que c’est son travail. Imagine si je restais à la maison sans conduire le camion : qui vous apporterait nourriture et vêtements ? Ce sera donc pareil pour toi. Si tu fais tes devoirs régulièrement, si tu es attentive pendant les cours, tu n’auras pas de mauvaises notes, et tu auras un avenir lumineux. C’est encore difficile pour toi de le saisir mais je veux que tu retiennes mes mots. C’est grâce aux études que tu deviendras ce dont je rêve pour toi. Tu me comprends ?”
Papa était devenu sérieux. Alors, avec toute l’honnêteté possible, je lui répondis : “D’accord, papa. J’étudierai bien.”
C’est ainsi que j’entamais mon parcours d’élève. »
Les mois d’égarement (p. 196-197)
Ma vie à l’écran (p. 268-270)
Extrait court
« Premier septembre : mon premier jour à l’école. C’est papa qui m’accompagna le matin – il était si satisfait de me voir trépigner d’excitation? Mais en arrivant devant l’école, mon regard s’arrêta sur les autres élèves : tous étaient accompagnés de leur mère. Papa était le seul homme présent. Je ne savais pas si cette différence était une chance ou pas mais cela me rappela que ma maman n’était plus là. Ma joie en fut ternie, et mon humeur changea immédiatement. Papa s’en aperçut, s’accroupit devant moi et posa ses mains sur mes joues.
“Qu’y a-t-il, ma fille ?”
Je le regardai droit dans les yeux et mentis :
“Papa, allez-vous me punir si j’ai de mauvaises notes ? balbutiai-je alors que j’aurais aimé dire : ‘Maintenant que je suis une grande fille, dites-moi si maman reviendra !’
— Non, dit-il en me prenant à l’écart, je ne te punirai pas ma fille pour des mauvaises notes. Mais j’aimerais que tu retiennes ceci : je fais confiance à ma fille, je sais que ma fille aura toujours de bonnes notes, parce que c’est son travail. Imagine si je restais à la maison sans conduire le camion : qui vous apporterait nourriture et vêtements ? Ce sera donc pareil pour toi. Si tu fais tes devoirs régulièrement, si tu es attentive pendant les cours, tu n’auras pas de mauvaises notes, et tu auras un avenir lumineux. C’est encore difficile pour toi de le saisir mais je veux que tu retiennes mes mots. C’est grâce aux études que tu deviendras ce dont je rêve pour toi. Tu me comprends ?”
Papa était devenu sérieux. Alors, avec toute l’honnêteté possible, je lui répondis : “D’accord, papa. J’étudierai bien.”
C’est ainsi que j’entamais mon parcours d’élève. »
(p. 67-68)
Les mois d’égarement (p. 196-197)
Ma vie à l’écran (p. 268-270)
Extrait court