Langtang :
« Au matin, nous découvrons un village d’une beauté incomparable. L’habitat est clairsemé, la vie agricole et la vie domestique harmonieusement mêlées. Les pelouses d’herbe rase où paissent les yacks ont été dépierrées pour en faire surgir des murets, des enclos, des maisons. Ces mêmes pierres, disposées le long de lattes de bois lestent les toits de bardeaux. Le soleil inonde les ruelles. De partout surgissent des enfants, avec leurs habits de grosse laine terreuse, leur bouille joyeuse sous des bonnets chamarrés. Assis sur des planches en guise de luge, ils dévalent en riant une pente de boue comme ils le font durant les mois de neige. Des femmes mènent les troupeaux de moutons, des hommes les troupeaux de yacks. Une fillette tient un bébé dans les bras, une autre un chevreau, du même geste enveloppant, comme un trésor fragile. Sans bouger, elles nous regardent approcher avec, dans leurs yeux noirs, un mélange d’espièglerie et de douceur. Et soudain ce sourire lumineux : “Namaste !” Partout des lungta sèment au vent leurs prières vers les sommets étincelants. Entre les maisons aux portes sculptées, des murs de pierres guident le marcheur de chorten en chorten. On circule à gauche. Chaque pierre est gravée du mantra Om mani padme hum, ces murs de mani se prolongeant sur des centaines de mètres. Que de travail humain pour se mêler au chant de la nature et s’adresser ainsi aux montagnes et aux dieux ! Ce village béni semble avoir tout reçu. En ce matin ensoleillé, il est une image de l’harmonie et peut-être du bonheur. »
Genèse d’une passion (p. 20-21)
Naar et Phu (p. 103-104)
Kangchenjunga (p. 208-209)
« Au matin, nous découvrons un village d’une beauté incomparable. L’habitat est clairsemé, la vie agricole et la vie domestique harmonieusement mêlées. Les pelouses d’herbe rase où paissent les yacks ont été dépierrées pour en faire surgir des murets, des enclos, des maisons. Ces mêmes pierres, disposées le long de lattes de bois lestent les toits de bardeaux. Le soleil inonde les ruelles. De partout surgissent des enfants, avec leurs habits de grosse laine terreuse, leur bouille joyeuse sous des bonnets chamarrés. Assis sur des planches en guise de luge, ils dévalent en riant une pente de boue comme ils le font durant les mois de neige. Des femmes mènent les troupeaux de moutons, des hommes les troupeaux de yacks. Une fillette tient un bébé dans les bras, une autre un chevreau, du même geste enveloppant, comme un trésor fragile. Sans bouger, elles nous regardent approcher avec, dans leurs yeux noirs, un mélange d’espièglerie et de douceur. Et soudain ce sourire lumineux : “Namaste !” Partout des lungta sèment au vent leurs prières vers les sommets étincelants. Entre les maisons aux portes sculptées, des murs de pierres guident le marcheur de chorten en chorten. On circule à gauche. Chaque pierre est gravée du mantra Om mani padme hum, ces murs de mani se prolongeant sur des centaines de mètres. Que de travail humain pour se mêler au chant de la nature et s’adresser ainsi aux montagnes et aux dieux ! Ce village béni semble avoir tout reçu. En ce matin ensoleillé, il est une image de l’harmonie et peut-être du bonheur. »
(p. 35-36)
Genèse d’une passion (p. 20-21)
Naar et Phu (p. 103-104)
Kangchenjunga (p. 208-209)