Collection « Sillages »

  • Namaste
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Finistères :

« L’heure de se lancer dans cette longue marche a sonné. Il est 8 heures du matin. J’erre sobrement sur les pavés. L’excitation et l’angoisse me tordent les entrailles, me martèlent le crâne, me coupent la faim. Seul le départ peut les mettre en pièces.
“Aujourd’hui, 24 août, 27 ans, je pars.”
Seul, avec une seule idée en tête, épuiser le champ des possibles et honorer la vie.
Pour le marcheur qui envisage en Islande une aventure au long cours, la question du paquetage se pose avec acuité. D’un côté, la volonté d’aller là où l’instinct le porte en se débarrassant de la moindre préoccupation artificielle ; de l’autre, le recours nécessaire à certains artifices matériels et technologiques pour garantir la pérennité du voyage. Où placer le curseur, comment préserver l’équilibre ? De quel équipement ai-je réellement besoin pour marcher seul au cœur des trois grandes saisons islandaises ? Chacune a ses caractéristiques propres et force à s’adapter. Le matériel s’alourdit à mesure que l’hiver progresse. Pour être parfaitement autonome sur toute la durée du voyage, j’emporte ce que cette traversée saisonnière m’impose.
L’été d’abord. Une lumière abondante et des températures clémentes offrent au marcheur le privilège de la tranquillité dans sa quête contemplative. Les jours sont longs et ceux de pluie ne durent jamais très longtemps. En théorie. Mais l’été se termine à la mi-août, selon les guides? L’automne, lui, est réputé gris et pluvieux. Le terrain devient humide. Les mousses se gorgent d’eau, le lit des rivières gonfle et les crues subites détruisent parfois les ponts. Les couleurs s’agitent, mutent du vert au brun sous la violence des premières tempêtes. De septembre à octobre, rares sont les moments où les pieds, à l’aube, retrouvent des chaussures sèches. Chaque soir, dans une lumière qui toujours se fait plus rare, le corps détrempé se faufile dans un duvet moite. Tout pourrit. L’hiver enfin m’inquiète plus que les autres saisons. C’est l’inconnu. Une autre Islande. »
(p. 17-18)

Une terre de glace en feu (p. 116-118)
Suðurland, se sauver (p. 153-155)
Vatnajökull : le géant de glace (p. 207-209)
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