Une idée fixe :
« Contrairement à bien des projets, celui-ci ne m’a pas lâché. J’en étais habité tout entier ! Je passais tout mon temps libre à faire des recherches sur les premiers explorateurs qui sillonnèrent le pays. J’appris qu’en 1793, sir Alexander Mackenzie, l’associé d’une grande compagnie de traite des fourrures, avait été le premier à traverser le continent nord-américain. Parti de Montréal avec son équipe de voyageurs et ayant hiverné en chemin, il avait réussi à se rendre jusqu’au Pacifique, terminant le voyage à pied à travers les montagnes. D’autres explorateurs ont tenté de trouver un chemin plus facile, mais étant donné le caractère accidenté des montagnes Rocheuses et Côtières, il n’y a jamais eu de véritable route de traite des fourrures permettant de relier la côte Ouest au reste du pays. Malgré cela, je savais au moins que mon projet n’était pas complètement irréalisable.
En poursuivant mes lectures, je constatai que plusieurs aventuriers des temps modernes avaient réitéré l’exploit de Mackenzie, empruntant soit son itinéraire, soit des variantes de celui-ci. Voilà qui était rassurant ! Toutefois, compte tenu de la longueur et de la difficulté du voyage, personne ne l’avait encore fait en solitaire et en une seule saison de canotage, de la débâcle à l’embâcle. Cela rendait le défi plus intéressant, d’autant que je me voyais mal consacrer deux ou trois étés à ce projet. Mes expériences de coureur des bois se limitant à quelques petites sorties de moins d’une semaine en canot ou en ski hors piste, je souffrais d’un manque criant d’expérience. Mais qu’importe ! Je ne pouvais attendre. L’expérience, j’allais l’acquérir en chemin ! »
Printemps tardif sur la Nechako (p. 32-35)
Les lacs ventés du Manitoba (p. 130-132)
Ultime effort pour L’Anse aux Meadows (p. 285-288)
« Contrairement à bien des projets, celui-ci ne m’a pas lâché. J’en étais habité tout entier ! Je passais tout mon temps libre à faire des recherches sur les premiers explorateurs qui sillonnèrent le pays. J’appris qu’en 1793, sir Alexander Mackenzie, l’associé d’une grande compagnie de traite des fourrures, avait été le premier à traverser le continent nord-américain. Parti de Montréal avec son équipe de voyageurs et ayant hiverné en chemin, il avait réussi à se rendre jusqu’au Pacifique, terminant le voyage à pied à travers les montagnes. D’autres explorateurs ont tenté de trouver un chemin plus facile, mais étant donné le caractère accidenté des montagnes Rocheuses et Côtières, il n’y a jamais eu de véritable route de traite des fourrures permettant de relier la côte Ouest au reste du pays. Malgré cela, je savais au moins que mon projet n’était pas complètement irréalisable.
En poursuivant mes lectures, je constatai que plusieurs aventuriers des temps modernes avaient réitéré l’exploit de Mackenzie, empruntant soit son itinéraire, soit des variantes de celui-ci. Voilà qui était rassurant ! Toutefois, compte tenu de la longueur et de la difficulté du voyage, personne ne l’avait encore fait en solitaire et en une seule saison de canotage, de la débâcle à l’embâcle. Cela rendait le défi plus intéressant, d’autant que je me voyais mal consacrer deux ou trois étés à ce projet. Mes expériences de coureur des bois se limitant à quelques petites sorties de moins d’une semaine en canot ou en ski hors piste, je souffrais d’un manque criant d’expérience. Mais qu’importe ! Je ne pouvais attendre. L’expérience, j’allais l’acquérir en chemin ! »
(p. 12-13)
Printemps tardif sur la Nechako (p. 32-35)
Les lacs ventés du Manitoba (p. 130-132)
Ultime effort pour L’Anse aux Meadows (p. 285-288)