
Premiers pas :
« Le massif des Petites Carpates s’élève doucement sous nos pieds. Tout autour les forêts exultent. Nos poumons se remplissent comme des montgolfières. Le long du chemin, les buissons alternent avec de grands arbres espacés. Puis le couvert forestier se referme. Nous entrons dans des tunnels de verdure sous une pluie de confettis blancs que le vent arrache aux aubépines. Des troncs morts s’étalent dans l’herbe grasse avec la quiétude des géants. Je m’émerveille de tout. J’ai l’impression de sentir, d’écouter, de voir la nature pour la première fois. Il me suffit d’inspirer pour me sentir renaître. L’aventure tant attendue prend forme. Le pas est sûr. L’exaltation s’empare de la cadence et nous marchons vite, trop vite. Je le sais, pourtant je ne peux m’empêcher d’allonger la foulée. J’avance tel le citadin soucieux de venger les heures passées assis sur sa chaise. Mais la vitesse des villes est inadaptée au temps qui coule ici. Il suffit d’une journée pour s’en apercevoir, commencer à déchanter et comprendre que rien ne se déroulera comme prévu. »
Tatras : l’esprit de la montagne (p. 62-63)
Sourires pourpres (p. 102-103)
Le langage des pierres (p. 193-195)
« Le massif des Petites Carpates s’élève doucement sous nos pieds. Tout autour les forêts exultent. Nos poumons se remplissent comme des montgolfières. Le long du chemin, les buissons alternent avec de grands arbres espacés. Puis le couvert forestier se referme. Nous entrons dans des tunnels de verdure sous une pluie de confettis blancs que le vent arrache aux aubépines. Des troncs morts s’étalent dans l’herbe grasse avec la quiétude des géants. Je m’émerveille de tout. J’ai l’impression de sentir, d’écouter, de voir la nature pour la première fois. Il me suffit d’inspirer pour me sentir renaître. L’aventure tant attendue prend forme. Le pas est sûr. L’exaltation s’empare de la cadence et nous marchons vite, trop vite. Je le sais, pourtant je ne peux m’empêcher d’allonger la foulée. J’avance tel le citadin soucieux de venger les heures passées assis sur sa chaise. Mais la vitesse des villes est inadaptée au temps qui coule ici. Il suffit d’une journée pour s’en apercevoir, commencer à déchanter et comprendre que rien ne se déroulera comme prévu. »
(p. 27-28)
Tatras : l’esprit de la montagne (p. 62-63)
Sourires pourpres (p. 102-103)
Le langage des pierres (p. 193-195)