
Le long de l’Araxe :
« Sublime. L’Ararat se dévoile sans pudeur, toutes neiges étincelantes sur son sommet, à 5 165 mètres d’altitude, dépouillé des brumes qui, généralement en cette saison, le dérobent à la vue. Depuis Erevan, la route vers le sud longe la vallée de l’Araxe sous la protection de ce majestueux volcan.
À droite, perché sur un monticule de 70 mètres de haut, élément d’une petite chaîne collinaire qui borde le lit majeur de l’Araxe, se dresse le site monastique le plus emblématique d’Arménie. Le monastère de Khor Virap, ceinturé de remparts, est particulièrement photogénique devant les deux cônes sacrés de Massis et Sis, décor fastueux, biblique, à nul autre pareil. Campé sur son socle rocheux, il a été édifié sur les ruines de la citadelle antique d’Artaxata par le roi Artashes Ier. Ce monastère, dont le nom signifie “fosse profonde”, attire comme un aimant pèlerins et voyageurs qui passent sur la grand-route. Il semble indissociable du paysage, telle une mystique révérence à Noé dont l’arche reposerait, du moins en petits morceaux, de l’autre côté de l’Araxe, sur le flanc nord de l’Ararat. Une fois au pied du site monastique, il faut grimper les marches taillées dans le rocher pour arriver sur le replat où se dresse l’édifice sacré qui témoigne pour les siècles des siècles que l’Arménie est le plus ancien État chrétien au monde. En bas, un grand cimetière s’étage à flanc de versant. Dieu sait s’il témoigne des drames passés ; sur les stèles de basalte noir sont inscrits les noms des défunts dont le portrait, aujourd’hui gravé au laser, est fidèlement reproduit. Parmi les tombes figurent les noms de nombreux jeunes combattants tués lors de la guerre du Karabagh ou sur les frontières. Ci-gît, sous la protection de l’Ararat, un pan entier de la dramatique histoire de l’Arménie. »
Erevan : les transformations d’une capitale qui fut soviétique (p. 46-48)
Le long de l’Araxe (p. 69-70)
Entre Selim et Arpa, ancienne route de la soie (p. 193-195)
« Sublime. L’Ararat se dévoile sans pudeur, toutes neiges étincelantes sur son sommet, à 5 165 mètres d’altitude, dépouillé des brumes qui, généralement en cette saison, le dérobent à la vue. Depuis Erevan, la route vers le sud longe la vallée de l’Araxe sous la protection de ce majestueux volcan.
À droite, perché sur un monticule de 70 mètres de haut, élément d’une petite chaîne collinaire qui borde le lit majeur de l’Araxe, se dresse le site monastique le plus emblématique d’Arménie. Le monastère de Khor Virap, ceinturé de remparts, est particulièrement photogénique devant les deux cônes sacrés de Massis et Sis, décor fastueux, biblique, à nul autre pareil. Campé sur son socle rocheux, il a été édifié sur les ruines de la citadelle antique d’Artaxata par le roi Artashes Ier. Ce monastère, dont le nom signifie “fosse profonde”, attire comme un aimant pèlerins et voyageurs qui passent sur la grand-route. Il semble indissociable du paysage, telle une mystique révérence à Noé dont l’arche reposerait, du moins en petits morceaux, de l’autre côté de l’Araxe, sur le flanc nord de l’Ararat. Une fois au pied du site monastique, il faut grimper les marches taillées dans le rocher pour arriver sur le replat où se dresse l’édifice sacré qui témoigne pour les siècles des siècles que l’Arménie est le plus ancien État chrétien au monde. En bas, un grand cimetière s’étage à flanc de versant. Dieu sait s’il témoigne des drames passés ; sur les stèles de basalte noir sont inscrits les noms des défunts dont le portrait, aujourd’hui gravé au laser, est fidèlement reproduit. Parmi les tombes figurent les noms de nombreux jeunes combattants tués lors de la guerre du Karabagh ou sur les frontières. Ci-gît, sous la protection de l’Ararat, un pan entier de la dramatique histoire de l’Arménie. »
(p. 53-54)
Erevan : les transformations d’une capitale qui fut soviétique (p. 46-48)
Le long de l’Araxe (p. 69-70)
Entre Selim et Arpa, ancienne route de la soie (p. 193-195)