Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture

Sébastien, www.nord-espaces.com, le 23 janvier 2024 :
« Habiter un monde polaire réputé inhabitable ne pouvait que séduire le club-lecture de la librairie parisienne Borealia. Le samedi 20 janvier 2024, la glaciologue Daphné Buiron y présenta son livre Habiter l’Antarctique devant un public passionné et averti. Titulaire d’un doctorat portant sur l’étude des paléoclimats dans les carottes de glace, Daphné réalisa en 2011 l’un de ses plus grands rêves : partir en Antarctique pour hiverner un an sur la base Dumont-d’Urville, au titre de chimiste-glaciologue.
La plupart des croisières en Antarctique se concentrent sur la faune et les paysages spectaculaires de l’ouest du continent, dont la péninsule n’est qu’à deux jours de navigation au départ d’Ushuaïa (Argentine). Il suffit si l’on peut dire de traverser les mythiques passage de Drake et Cinquantièmes hurlants…
La côte de la terre Adélie se caractérise par ses températures relativement clémentes, comprises généralement entre -5 °C et -30 °C, loin donc du record enregistré en 2007 à la base franco-italienne Concordia, située à 3 233 mètres d’altitude : -81,9 °C ! Cela dit, il faut aussi tenir compte de la température ressentie quand les vents catabatiques soufflent en tempête. Leur vitesse fut une fois mesurée à 240 kilomètre/heure !
L’île déborde de vie pendant l’été austral. On y voit de nombreux oiseaux (fulmars, pétrels, labbes…), des orques, des phoques de Weddell et léopards des mers. Mention spéciale aux 15 000 couples de manchots Adélie dont le bruit et l’odeur du guano ne manquent pas de surprendre les nouveaux arrivants ! Autant d’espèces strictement protégées avec lesquelles il convient de limiter au maximum les interactions.
L’équipe d’hivernage comptait 28 personnes en 2012, dont quatre femmes, treize scientifiques, dix techniciens, un médecin, un cuisinier et un boulanger, tous appelés à vivre dans un isolement extrême pendant au moins huit mois. Le travail prend alors une autre dimension. Glaciologue, Daphné échantillonna, mesura, analysa à loisir les bulles d’air enfermées dans la glace, précieuses archives du passé. Il est ainsi possible de se faire une idée du climat il y a un million d’années ! Elle compta aussi les phoques nouveau-nés, aida les ornithologues à attraper des manchots Adélie et, bien sûr, explora cette terre dont elle avait si longtemps rêvé.
Il faut attendre novembre pour que la banquise se retire plus ou moins brusquement sous l’effet du vent, du courant et des marées. Et revoilà L’Astrolabe… Ce n’est pas sans mal que Daphné regagna l’Australie, le brise-glace restant coincé un mois dans la banquise ! Mais ce type d’épreuve n’est rien au regard de ce que son long séjour en Antarctique lui a apporté : “Nous sommes beaucoup à penser, quand on voit l’effet que l’Antarctique a sur nous, le fait qu’on y pense en revenant, qu’on ne l’oublie pas, qu’il apporte beaucoup de bonheur, qu’il y a peut-être quelque chose à chercher en développement humain. Valoriser ce qui se passe en Antarctique, comprendre pourquoi ce continent est si attractif…” L’occasion peut-être pour Daphné d’y retourner à un autre titre ? »

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