Des îles aux galères :
« Côté mécanique, ce n’est pas plus glorieux. Après avoir constaté les dégâts en ouvrant la boîte de vitesses, je pars à la recherche d’un mécanicien disposé à nous donner un coup de main. On m’emmène à moto vers un garage. Mais le sort s’acharne : l’unique mécanicien refuse même de m’écouter.
Or, une chose est sûre, nous ne passerons pas une nuit de plus là ! Il faut trouver une solution car plusieurs jours de travail et un peu d’aide seront nécessaires pour réparer l’engin, et il faut bien l’admettre, ce n’est pas ici que nous trouverons main-forte.
Un jeune homme plus curieux que les autres daigne m’écouter. Barrière de la langue oblige, c’est par dessins que nous communiquons. Le schéma d’un camion plateau transportant Rustine suffira pour lui faire comprendre nos intentions : la rapatrier à Bangkok où nous avons le contact d’un spécialiste de 2CV. Une fois le prix du camion négocié, la voiture est hissée sur le plateau, et nous embarquons pour Bangkok. Décidément, cette ville nous colle à la peau !
Pascal nous avait parlé d’un vieux Thaïlandais qui, dans le temps, était spécialisé dans les Citroën. Quelle aubaine ! Nous débarquons Rustine chez M. Ampai, dans un faubourg populaire de la capitale. Devant nous, une superbe DS donne le ton. M. Ampai, du haut de ses 80 ans, n’avait sans doute pas vu de 2CV en état depuis bien longtemps. Quoiqu’il en eût deux épaves dans son garage, ses yeux s’illuminent en voyant Rustine.
Nous nous mettons à l’œuvre, sous ses ordres. Nos discussions se résument à des pantomimes ridicules qui, au-delà de toute attente, suffisent largement à se lier d’amitié avec ce grand-père extraordinaire. Pendant deux jours, nos doigts maladroits assistent les gestes minutieux de ses mains expertes. Plusieurs fois, nous tombons le moteur, ouvrons la boîte de vitesses, rassemblons les pignons disloqués et remontons l’ensemble. Le visage serein, étiré d’un sourire quasi permanent, le vieil homme s’applique à la tâche. Ses avant-bras trahissent de longues années de labeur. »
Un Noël dans les nuages (p. 45-47)
Sous de divins auspices (p. 186-187)
Extrait court
« Côté mécanique, ce n’est pas plus glorieux. Après avoir constaté les dégâts en ouvrant la boîte de vitesses, je pars à la recherche d’un mécanicien disposé à nous donner un coup de main. On m’emmène à moto vers un garage. Mais le sort s’acharne : l’unique mécanicien refuse même de m’écouter.
Or, une chose est sûre, nous ne passerons pas une nuit de plus là ! Il faut trouver une solution car plusieurs jours de travail et un peu d’aide seront nécessaires pour réparer l’engin, et il faut bien l’admettre, ce n’est pas ici que nous trouverons main-forte.
Un jeune homme plus curieux que les autres daigne m’écouter. Barrière de la langue oblige, c’est par dessins que nous communiquons. Le schéma d’un camion plateau transportant Rustine suffira pour lui faire comprendre nos intentions : la rapatrier à Bangkok où nous avons le contact d’un spécialiste de 2CV. Une fois le prix du camion négocié, la voiture est hissée sur le plateau, et nous embarquons pour Bangkok. Décidément, cette ville nous colle à la peau !
Pascal nous avait parlé d’un vieux Thaïlandais qui, dans le temps, était spécialisé dans les Citroën. Quelle aubaine ! Nous débarquons Rustine chez M. Ampai, dans un faubourg populaire de la capitale. Devant nous, une superbe DS donne le ton. M. Ampai, du haut de ses 80 ans, n’avait sans doute pas vu de 2CV en état depuis bien longtemps. Quoiqu’il en eût deux épaves dans son garage, ses yeux s’illuminent en voyant Rustine.
Nous nous mettons à l’œuvre, sous ses ordres. Nos discussions se résument à des pantomimes ridicules qui, au-delà de toute attente, suffisent largement à se lier d’amitié avec ce grand-père extraordinaire. Pendant deux jours, nos doigts maladroits assistent les gestes minutieux de ses mains expertes. Plusieurs fois, nous tombons le moteur, ouvrons la boîte de vitesses, rassemblons les pignons disloqués et remontons l’ensemble. Le visage serein, étiré d’un sourire quasi permanent, le vieil homme s’applique à la tâche. Ses avant-bras trahissent de longues années de labeur. »
(p. 269-270)
Un Noël dans les nuages (p. 45-47)
Sous de divins auspices (p. 186-187)
Extrait court