Collection « Visions »

4sardines.canalblog.com, le 9 janvier 2010 :
? Le Breton du sud ne met pas le nez dehors? dehors, il neigeote. Il serait opportun de rêver de climats tropicaux, d’îles paradisiaques, de lagons translucides évoqués dans la sélection de livres de Maribrairie aux quat’Sardines. C’est un tout autre ouvrage qui attire l’attention avec ses îles des Quarantièmes. Avant de nous plaindre du froid, allons voir plutôt de quoi il retourne du côté des mers australes. Christophe Houdaille et Patrick Fradin, à bord du cotre Saturnin consignent dans cet album paru en 1997 leurs escales aux Malouines, sur l’île Bouvet, Crozet, les Kerguelen? Ils y rencontrent les résidants, de rares scientifiques ou des éleveurs de moutons, ils côtoient la faune emblématique de ces espaces battus par les vents, celle envahissante des lions de mer, des orques et toute la colonie des alcidés, ils évoluent dans un environnement maritime peu clément avec ses mouillages incertains, ses températures glaciales, une visibilité nulle certains jours.
L’ancien capitaine du port de Pornichet-La Baule, Jean-Michel Robert, lui-même commandant de la marine marchande, me raconte l’anecdote suivante : un après-midi de fort coup de vent en Nord-Gascogne où quiconque ne s’aventure sur les pontons, il perçoit aux jumelles une voile approcher dans la boucaille. Le bateau entre au port sans encombre, est amarré au ponton “Visiteurs” et en descend un bipède au ciré dégoulinant qui se présente cordialement à la capitainerie, c’est Christophe Houdaille ; il arrive des Malouines. La secrétaire du port pensant avoir mal compris venait d’inscrire sur le registre? Saint Malo.
Une petite recherche sur le net (curiosité de sardine) nous apprend que le marin est aujourd’hui voilier à Cork (Fastnet Sails), en Irlande, et vient de publier, toujours aux éditions Transboréal, Le Chant des voiles, Petites pensées sur la navigation hauturière. »