
Forces éoliennes :
« Chaque zone géographique possède son vent, sa pulsation, sa minutie. Sur terre, il en existe tant : le sirocco, le simoun, le pampero, le chinook, le meltem, le zéphyr, le borée, le grec, le libeccio, l’harmattan, le levante, le poniente, le chergui, le gharbi, le marin, le mistral, la tramontane, le nordet, le noroît, le suroît, la bora, la bise, le séchard, le foehn? Peu d’autres forces ont façonné de manière aussi universelle les divers terrains et eaux de la planète ainsi que les plantes et les animaux qui s’y trouvent. Les vents sont provoqués par un réchauffement inégalement réparti à la surface du globe et par la rotation de la Terre. Les mouvements sont créés lorsque l’air est chauffé ou refroidi et se structurent par des bandes qui ceinturent notre monde. Le vent est à la fois le sculpteur des vagues et le moteur des courants. Pour que la houle arrive et déferle sur le rivage, il faut qu’il y ait eu une tempête au large. Le vent plisse la surface de l’océan, ces plis s’ordonnent en ondes successives et s’amplifient pour former des trains de houle. La taille des vagues dépend de la force du vent, mais la grosseur de la houle provient également de la durée du vent et son étendue, le “fetch”, sur laquelle celui-ci souffle. Une fois générée, elle traverse l’océan et devient une onde dont le mécanisme est autonome. La classification des vents que nous proposent les météorologues permet d’appréhender leurs singularités. Les deux visages contrastés du vent – sa prévisibilité et son humeur – lui confèrent les qualités d’un être aimé. Nous leur attribuons des caractères divins ou démoniaques, coléreux ou espiègles, caressants, doux. Dans les temps anciens, les peuples person?nifiaient et divinisaient les vents. Le maître des vents, Éole, les tenait enfermés dans les grottes des îles Éoliennes. Il les libérait à sa guise, ses colères provoquaient des tempêtes. Les prières étaient employées pour apaiser les vents. Avant de prendre la mer, les navigateurs grecs offraient un sacrifice à Poséidon, dieu de la mer, à Éole, en leur demandant de les laisser passer. Certaines traditions perdurent encore chez les marins et chez maint windsurfers superstitieux !
Il existe des vents connus pour leur poison et d’autres pour leur pouvoir de guérison. Le vent peut nous insuffler de la vigueur physique et de la clarté d’esprit, ou nous plonger dans un état d’ivresse ou d’affolement cardiaque. Le vent se décline en kaléidoscope de sensibilités. Il n’en finit jamais d’émettre son magnétisme. »
En Méditerranée (p. 14-16)
À l’origine du windsurf (p. 35-37)
Extrait court
« Chaque zone géographique possède son vent, sa pulsation, sa minutie. Sur terre, il en existe tant : le sirocco, le simoun, le pampero, le chinook, le meltem, le zéphyr, le borée, le grec, le libeccio, l’harmattan, le levante, le poniente, le chergui, le gharbi, le marin, le mistral, la tramontane, le nordet, le noroît, le suroît, la bora, la bise, le séchard, le foehn? Peu d’autres forces ont façonné de manière aussi universelle les divers terrains et eaux de la planète ainsi que les plantes et les animaux qui s’y trouvent. Les vents sont provoqués par un réchauffement inégalement réparti à la surface du globe et par la rotation de la Terre. Les mouvements sont créés lorsque l’air est chauffé ou refroidi et se structurent par des bandes qui ceinturent notre monde. Le vent est à la fois le sculpteur des vagues et le moteur des courants. Pour que la houle arrive et déferle sur le rivage, il faut qu’il y ait eu une tempête au large. Le vent plisse la surface de l’océan, ces plis s’ordonnent en ondes successives et s’amplifient pour former des trains de houle. La taille des vagues dépend de la force du vent, mais la grosseur de la houle provient également de la durée du vent et son étendue, le “fetch”, sur laquelle celui-ci souffle. Une fois générée, elle traverse l’océan et devient une onde dont le mécanisme est autonome. La classification des vents que nous proposent les météorologues permet d’appréhender leurs singularités. Les deux visages contrastés du vent – sa prévisibilité et son humeur – lui confèrent les qualités d’un être aimé. Nous leur attribuons des caractères divins ou démoniaques, coléreux ou espiègles, caressants, doux. Dans les temps anciens, les peuples person?nifiaient et divinisaient les vents. Le maître des vents, Éole, les tenait enfermés dans les grottes des îles Éoliennes. Il les libérait à sa guise, ses colères provoquaient des tempêtes. Les prières étaient employées pour apaiser les vents. Avant de prendre la mer, les navigateurs grecs offraient un sacrifice à Poséidon, dieu de la mer, à Éole, en leur demandant de les laisser passer. Certaines traditions perdurent encore chez les marins et chez maint windsurfers superstitieux !
Il existe des vents connus pour leur poison et d’autres pour leur pouvoir de guérison. Le vent peut nous insuffler de la vigueur physique et de la clarté d’esprit, ou nous plonger dans un état d’ivresse ou d’affolement cardiaque. Le vent se décline en kaléidoscope de sensibilités. Il n’en finit jamais d’émettre son magnétisme. »
(p. 60-62)
En Méditerranée (p. 14-16)
À l’origine du windsurf (p. 35-37)
Extrait court