Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture
Beautés meurtrières :

« Le souci de protéger les populations face à l’aléa volcanique demeure toutefois une nécessité impérieuse. Les récits des catastrophes passées témoignent du potentiel meurtrier et destructeur de certains phénomènes. Si les coulées de lave détruisent tout sur leur passage, ce sont les pluies de cendres et les coulées pyroclastiques qui asphyxient, brûlent ou ensevelissent le plus de personnes. Les lahar et les tsunamis, qui peuvent succéder aux grandes éruptions, aggravent de manière considérable le tableau des victimes. Les 92 000 décès consécutifs à l’éruption du Tambora en 1815, les 36 000 morts liées à celle du Krakatau en 1883, les 29 000 habitants de Saint-Pierre balayés en quelques minutes par le réveil de la montagne Pelée et, plus récemment, en 1985, les 25 000 Colombiens engloutis par le Nevado del Ruiz? la liste est longue des épisodes terriblement meurtriers. Les éruptions volcaniques auraient tué environ 300 000 personnes ces trois derniers siècles. C’est beaucoup, mais à relativiser par rapport à d’autres risques naturels. Le seul séisme d’Haïti de janvier 2010 a fait plus de 230 000 morts et 220 000 blessés. Au pied du Vésuve, les vestiges des calamités historiques sont spectaculaires, en particulier celles liées aux conséquences de l’éruption de 79 si bien décrite par Pline le Jeune dans ses lettres à Tacite. Resté au cap Misène dans la demeure de son oncle Pline l’Ancien, tandis que ce dernier armait la flotte pour porter secours aux désespérés de l’autre côté de la baie de Naples, il fit une description remarquable de l’immense panache cendreux du Vésuve en forme de pin parasol, que les volcanologues qualifient maintenant de panache plinien. On ne connaît pas précisément le nombre de morts, on l’estime à 3 000. Mais plusieurs villes romaines se sont figées pour l’éternité dans leur linceul gris. Pompéi, Herculanum, Torre Annunziata, Stabies, redécouvertes des siècles plus tard, font maintenant le bonheur des archéologues et des visiteurs. Grâce à elles, et comme par une contraction du temps, l’Antiquité romaine paraît si proche, si palpable. Le grand public connaît beaucoup moins la dernière grosse éruption meurtrière du volcan napolitain, celle de 1631. C’est sur un bâtiment du cours Garibaldi, à Portici, petite ville dont étaient originaires la plupart des 4 000 victimes de l’éruption, qu’on peut lire l’un des messages les plus bouleversants qui nous soient parvenus du passé, gravé dans le marbre par le préfet de voirie, s’adressant en latin directement à nous : “Quand le Vésuve se réveille, ne vous laissez pas surprendre, je vous avertis que dès le lendemain, vous allez subir une horrible catastrophe. [?] Son cratère va s’enflammer et ses débordements vont fondre sur vous ; mais avant de se vider, il va trembler, produire des éclairs, tonner, ébranler l’air ; ceux qui sont dans son voisinage devront fuir quand il est encore temps, car il va de plus en plus cracher du feu, vomir de la lave, et finalement exploser, tout ruiner et vous couper la retraite. Si vous ne vous enfuyez pas très vite, vous allez mourir !”
Fuir quand il en est encore temps. C’est le message fondamental de la prévention du risque volcanique. Plus l’éruption est anticipée, plus il est facile d’organiser l’évacuation. Encore faut-il la prévoir ; c’est le défi majeur des volcanologues. »
(p. 67-70)

Légende aztèque (p. 26-28)
Divinité volcanique (p. 38-41)
Extrait court
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