Légende aztèque :
« Les arpenteurs de volcans, dopés aux sensations fortes, foulent des terres ardentes ignorées et craintes par la plupart des mortels. Ces milieux désolés, d’accès souvent périlleux, régulièrement parcourus par des flots incandescents ou prisonniers d’une chape de gaz toxiques, sont hostiles à la vie. Est-ce parce que l’homme en est absent que, depuis la nuit des temps et dans toutes les civilisations confrontées aux phénomènes telluriques, les volcans flirtent avec le divin ? Ils peuvent être les demeures de dieux puissants et destructeurs, comme dans les mythologies grecque et romaine. Les religions monothéistes ne les oublient pas non plus. Ceux des régions chrétiennes deviennent diaboliques, infernaux, méphistophéliques. Comme ils doivent jalouser leurs homologues indonésiens adorés par tout un peuple ! Pour les animistes, les volcans sont doués de sentiments qui révèlent généralement un tempérament impétueux tant leur nature exprime ce type de caractère. Leurs colères sont incontrôlables et dévastatrices. Ils peuvent devenir la personnification d’entités dont il convient de s’attirer les bonnes grâces par des offrandes ou des sacrifices. Un amour contrarié peut les faire sortir de leurs gonds : les volcans divinisés sont alors impliqués dans des histoires bien plus tortueuses et tourmentées que celles du commun des mortels. Aux confins du Pacifique, Taranaki et Ruapehu, deux volcans-hommes, deux grands amis qui ont grandi ensemble, tombent amoureux du même volcan-femme, la belle Tongariro. Une violente dispute s’ensuit, qui brise leur amitié et noircit encore régulièrement les cieux néo-zélandais. Au Mexique, un terrible drame sentimental s’est joué aux temps aztèques. Le puissant guerrier Popocatepetl s’était épris d’IztaccÃhuatl, la jeune fille de son roi. Ce dernier, ne voyant pas cette union d’un bon œil, envoya le prétendant à la guerre à l’autre bout du pays. De fausses informations persuadèrent la princesse que Popocatepetl avait péri. Elle se laissa mourir de chagrin. Ne supportant pas cette disparition, le guerrier se tua à son tour. Les dieux couvrirent alors les deux amoureux d’un linceul de neige et les changèrent en montagnes. IztaccÃhuatl signifie “femme blanche”. Quant à Popocatepetl, il veille sur sa bien-aimée, un flambeau allumé en permanence à son sommet, et explose régulièrement de rage, encore de nos jours. »
Divinité volcanique (p. 38-41)
Beautés meurtrières (p. 67-70)
Extrait court
« Les arpenteurs de volcans, dopés aux sensations fortes, foulent des terres ardentes ignorées et craintes par la plupart des mortels. Ces milieux désolés, d’accès souvent périlleux, régulièrement parcourus par des flots incandescents ou prisonniers d’une chape de gaz toxiques, sont hostiles à la vie. Est-ce parce que l’homme en est absent que, depuis la nuit des temps et dans toutes les civilisations confrontées aux phénomènes telluriques, les volcans flirtent avec le divin ? Ils peuvent être les demeures de dieux puissants et destructeurs, comme dans les mythologies grecque et romaine. Les religions monothéistes ne les oublient pas non plus. Ceux des régions chrétiennes deviennent diaboliques, infernaux, méphistophéliques. Comme ils doivent jalouser leurs homologues indonésiens adorés par tout un peuple ! Pour les animistes, les volcans sont doués de sentiments qui révèlent généralement un tempérament impétueux tant leur nature exprime ce type de caractère. Leurs colères sont incontrôlables et dévastatrices. Ils peuvent devenir la personnification d’entités dont il convient de s’attirer les bonnes grâces par des offrandes ou des sacrifices. Un amour contrarié peut les faire sortir de leurs gonds : les volcans divinisés sont alors impliqués dans des histoires bien plus tortueuses et tourmentées que celles du commun des mortels. Aux confins du Pacifique, Taranaki et Ruapehu, deux volcans-hommes, deux grands amis qui ont grandi ensemble, tombent amoureux du même volcan-femme, la belle Tongariro. Une violente dispute s’ensuit, qui brise leur amitié et noircit encore régulièrement les cieux néo-zélandais. Au Mexique, un terrible drame sentimental s’est joué aux temps aztèques. Le puissant guerrier Popocatepetl s’était épris d’IztaccÃhuatl, la jeune fille de son roi. Ce dernier, ne voyant pas cette union d’un bon œil, envoya le prétendant à la guerre à l’autre bout du pays. De fausses informations persuadèrent la princesse que Popocatepetl avait péri. Elle se laissa mourir de chagrin. Ne supportant pas cette disparition, le guerrier se tua à son tour. Les dieux couvrirent alors les deux amoureux d’un linceul de neige et les changèrent en montagnes. IztaccÃhuatl signifie “femme blanche”. Quant à Popocatepetl, il veille sur sa bien-aimée, un flambeau allumé en permanence à son sommet, et explose régulièrement de rage, encore de nos jours. »
(p. 26-28)
Divinité volcanique (p. 38-41)
Beautés meurtrières (p. 67-70)
Extrait court