Initiation au Nyiragongo :
« J’actionne la poignée du descendeur. Attendre, avant de bouger les pieds, d’être suffisamment suspendu dans le baudrier. Pousser sur les jambes pour s’écarter des rochers tranchants, garder la position sans se laisser entraîner par le poids du sac. Je dois rester concentré sur chaque geste, oublier que je suis en train de descendre le long d’une paroi instable dans le cratère d’un volcan actif. Je dois faire abstraction du brouillard acide qui m’assèche la gorge, en provenance du lac de lave qui gronde en dessous. Ce n’est pas le moment de me laisser envahir par la peur du vide. J’arrive au niveau de deux échelles métalliques fixées dans la roche : les échelles de Tazieff, utilisées par le célèbre volcanologue quarante ans plus tôt. Je me souviens de les avoir vues dans le livre qui relate ses missions scientifiques sur le volcan congolais, Niragongo ou Le Volcan interdit, quand j’avais 12 ans. Qu’est devenu ce livre ? Il faudra que je demande à mes parents? Concentré, je dois rester concentré – un échelon après l’autre. Encore 250 mètres à parcourir, et à chaque mètre sa part de risque?
J’arrive au bout de la corde, le souffle court et les mains engourdies, éprouvé par le long rappel dans l’air raréfié en oxygène. Le moment est intense : je pose le pied sur le fond du cratère et rejoins mes compagnons. Nous avançons prudemment sur les laves cordées qui craquent sous nos chaussures, en direction de l’énorme colonne de gaz. Je lève la tête pour contempler la muraille verticale de 400 mètres de haut qui nous cerne de toute part ; je suis à l’intérieur d’un volcan ! Arrivés à quelques mètres du lac de lave, nous enfilons nos masques puis choisissons un endroit pas trop fissuré pour nous approcher : une brutale bouffée de gaz chauds m’enveloppe d’un coup et me fait reculer. La seconde tentative est la bonne : j’avance et, soudain, la surface agitée du lac occupe tout mon champ de vision? »
Légende aztèque (p. 26-28)
Divinité volcanique (p. 38-41)
Beautés meurtrières (p. 67-70)
« J’actionne la poignée du descendeur. Attendre, avant de bouger les pieds, d’être suffisamment suspendu dans le baudrier. Pousser sur les jambes pour s’écarter des rochers tranchants, garder la position sans se laisser entraîner par le poids du sac. Je dois rester concentré sur chaque geste, oublier que je suis en train de descendre le long d’une paroi instable dans le cratère d’un volcan actif. Je dois faire abstraction du brouillard acide qui m’assèche la gorge, en provenance du lac de lave qui gronde en dessous. Ce n’est pas le moment de me laisser envahir par la peur du vide. J’arrive au niveau de deux échelles métalliques fixées dans la roche : les échelles de Tazieff, utilisées par le célèbre volcanologue quarante ans plus tôt. Je me souviens de les avoir vues dans le livre qui relate ses missions scientifiques sur le volcan congolais, Niragongo ou Le Volcan interdit, quand j’avais 12 ans. Qu’est devenu ce livre ? Il faudra que je demande à mes parents? Concentré, je dois rester concentré – un échelon après l’autre. Encore 250 mètres à parcourir, et à chaque mètre sa part de risque?
J’arrive au bout de la corde, le souffle court et les mains engourdies, éprouvé par le long rappel dans l’air raréfié en oxygène. Le moment est intense : je pose le pied sur le fond du cratère et rejoins mes compagnons. Nous avançons prudemment sur les laves cordées qui craquent sous nos chaussures, en direction de l’énorme colonne de gaz. Je lève la tête pour contempler la muraille verticale de 400 mètres de haut qui nous cerne de toute part ; je suis à l’intérieur d’un volcan ! Arrivés à quelques mètres du lac de lave, nous enfilons nos masques puis choisissons un endroit pas trop fissuré pour nous approcher : une brutale bouffée de gaz chauds m’enveloppe d’un coup et me fait reculer. La seconde tentative est la bonne : j’avance et, soudain, la surface agitée du lac occupe tout mon champ de vision? »
(p. 11-12)
Légende aztèque (p. 26-28)
Divinité volcanique (p. 38-41)
Beautés meurtrières (p. 67-70)