L’ivresse du stop :
« Ils ont pratiqué le stop, sur de courtes distances ou de longs périples, pour rentrer du service militaire, partir en vacances ou se déplacer au quotidien. Un moyen abordable pour s’extraire de chez soi et, loin de là, vivre ses premières expériences. Il était synonyme de liberté. Sur la route, l’œuvre de Jack Kerouac, en témoigne à merveille. Ce pilier de la Beat Generation y conte dans un rythme effréné le jazz, le stop, les magouilles, les débrouilles, les galères. Une façon de croquer la vie sans entraves, de se laisser porter par ses hasards, de faire feu de tout bois. Ou, pour reprendre ses mots et sa demi-mesure, d’atteindre la “joie extatique et dépenaillée de l’être pur”.
En dix ans de pratique assidue sur presque tous les continents, j’ai pu goûter également à ces ivresses. De celles qui laissent un souvenir impérissable (la sensation d’être bien vivant jouxtant toujours les frontières de l’inconnu). Comment, sans cela, aurais-je découvert certaines ambiances ? Il est des situations que seuls les dés du hasard, symbolisés par un pouce levé en bord de route, permettent de vivre. L’auto-stop est ma manière de lancer le jeu, d’ouvrir la boîte de Pandore. Manne divine, il comporte ses épreuves et ses instants d’Olympe. Il confronte cycliquement à l’attente, à la dépendance, à la peur, puis de manière spectaculaire procure les joies d’une folle rencontre. À une curiosité que je pourrais satisfaire en lisant livres et journaux sur un canapé, il ajoute l’intensité qui marque et imprègne l’expérience. J’y puise de grandes leçons de vie et en profite pour semer des graines d’enthousiasme dans un monde où les imaginaires paraissent s’enliser. »
Synchronicités providentielles (p. 27-31)
Le stop comme respiration : entre intensité et vide (p. 54-59)
En quête de dévoilement (p. 59-61)
« Ils ont pratiqué le stop, sur de courtes distances ou de longs périples, pour rentrer du service militaire, partir en vacances ou se déplacer au quotidien. Un moyen abordable pour s’extraire de chez soi et, loin de là, vivre ses premières expériences. Il était synonyme de liberté. Sur la route, l’œuvre de Jack Kerouac, en témoigne à merveille. Ce pilier de la Beat Generation y conte dans un rythme effréné le jazz, le stop, les magouilles, les débrouilles, les galères. Une façon de croquer la vie sans entraves, de se laisser porter par ses hasards, de faire feu de tout bois. Ou, pour reprendre ses mots et sa demi-mesure, d’atteindre la “joie extatique et dépenaillée de l’être pur”.
En dix ans de pratique assidue sur presque tous les continents, j’ai pu goûter également à ces ivresses. De celles qui laissent un souvenir impérissable (la sensation d’être bien vivant jouxtant toujours les frontières de l’inconnu). Comment, sans cela, aurais-je découvert certaines ambiances ? Il est des situations que seuls les dés du hasard, symbolisés par un pouce levé en bord de route, permettent de vivre. L’auto-stop est ma manière de lancer le jeu, d’ouvrir la boîte de Pandore. Manne divine, il comporte ses épreuves et ses instants d’Olympe. Il confronte cycliquement à l’attente, à la dépendance, à la peur, puis de manière spectaculaire procure les joies d’une folle rencontre. À une curiosité que je pourrais satisfaire en lisant livres et journaux sur un canapé, il ajoute l’intensité qui marque et imprègne l’expérience. J’y puise de grandes leçons de vie et en profite pour semer des graines d’enthousiasme dans un monde où les imaginaires paraissent s’enliser. »
(p. 14-17)
Synchronicités providentielles (p. 27-31)
Le stop comme respiration : entre intensité et vide (p. 54-59)
En quête de dévoilement (p. 59-61)