
“Soleil piéton” :
« Le saltimbanque n’est jaloux que du soleil. Il doit apprendre à tracer un cercle de craie aussi rond qu’un astre. Il doit apprendre à sourire et à briller autant qu’une étoile en plein jour. Il doit apprendre à occuper l’espace où il se trouve jusqu’au moindre recoin, comme le fait la lumière. Il doit apprendre la générosité, le brûlant de l’estomac, des poumons et des cœurs fauves, l’éclat des yeux les paumes ouvertes, enfin le rire à grand fracas comme fait le soleil sur les façades d’Italie. Alors, au milieu de ce cercle et de la foule qui l’entourera peut-être, il sera un instant – un instant seulement – ce soleil piéton que nous montrent les gravures des siècles précédents. Puis il sera à nouveau passant. Simple passant comme la pluie. »
Gagner le public, encore et toujours (p. 15-18)
Théâtre poétique, théâtre politique (p. 32-35)
Échanges sur un trottoir (p. 82-85)
« Le saltimbanque n’est jaloux que du soleil. Il doit apprendre à tracer un cercle de craie aussi rond qu’un astre. Il doit apprendre à sourire et à briller autant qu’une étoile en plein jour. Il doit apprendre à occuper l’espace où il se trouve jusqu’au moindre recoin, comme le fait la lumière. Il doit apprendre la générosité, le brûlant de l’estomac, des poumons et des cœurs fauves, l’éclat des yeux les paumes ouvertes, enfin le rire à grand fracas comme fait le soleil sur les façades d’Italie. Alors, au milieu de ce cercle et de la foule qui l’entourera peut-être, il sera un instant – un instant seulement – ce soleil piéton que nous montrent les gravures des siècles précédents. Puis il sera à nouveau passant. Simple passant comme la pluie. »
(p. 12)
Gagner le public, encore et toujours (p. 15-18)
Théâtre poétique, théâtre politique (p. 32-35)
Échanges sur un trottoir (p. 82-85)