
Perte de repères :
« Sous la surface, tout est chamboulé, sens dessus dessous, et on ne sait plus de quel côté du miroir on se trouve. Les récifs coralliens se reflètent et les poissons paraissent voler sur cette paroi ; les gouttes de pluie la constellent en silence et des bulles d’air s’y écrasent sans que l’on comprenne lesquelles tombent ou s’élèvent. Les vidéos de Julie Gautier qui mettent en scène l’apnéiste Guillaume Néry révèlent de manière onirique tous ces bouleversements.
L’extrême est atteint avec l’absence de repères visuels. Il arrive de ne pas voir le moindre paysage, ni devant ni derrière, ni au-dessus ni en dessous, ni sur les côtés. Le bleu emplit tout dans un camaïeu parfait – les plongeurs appellent cela la pleine eau. C’est alors un exercice en soi de descendre ou remonter dans un tel environnement en contrôlant sa vitesse, ou, plus difficile encore, de s’y déplacer sans changer de profondeur, l’œil rivé sur son ordinateur de plongée – sorte de montre qui indique la profondeur, et calcule et anticipe en temps réel les paliers potentiels – et à l’écoute de son corps – la différence de pression sur les tympans est perceptible que l’on se dirige vers le haut ou le bas. La gravité est vaincue. C’est une expérience de vide, de flottement dans un néant grandiose qui ne se vit nulle part ailleurs sinon dans l’espace. »
Éveil des sens (p. 15-19)
Évoluer sous l’eau (p. 26-28)
Luxuriance sous-marine (p. 51-53)
« Sous la surface, tout est chamboulé, sens dessus dessous, et on ne sait plus de quel côté du miroir on se trouve. Les récifs coralliens se reflètent et les poissons paraissent voler sur cette paroi ; les gouttes de pluie la constellent en silence et des bulles d’air s’y écrasent sans que l’on comprenne lesquelles tombent ou s’élèvent. Les vidéos de Julie Gautier qui mettent en scène l’apnéiste Guillaume Néry révèlent de manière onirique tous ces bouleversements.
L’extrême est atteint avec l’absence de repères visuels. Il arrive de ne pas voir le moindre paysage, ni devant ni derrière, ni au-dessus ni en dessous, ni sur les côtés. Le bleu emplit tout dans un camaïeu parfait – les plongeurs appellent cela la pleine eau. C’est alors un exercice en soi de descendre ou remonter dans un tel environnement en contrôlant sa vitesse, ou, plus difficile encore, de s’y déplacer sans changer de profondeur, l’œil rivé sur son ordinateur de plongée – sorte de montre qui indique la profondeur, et calcule et anticipe en temps réel les paliers potentiels – et à l’écoute de son corps – la différence de pression sur les tympans est perceptible que l’on se dirige vers le haut ou le bas. La gravité est vaincue. C’est une expérience de vide, de flottement dans un néant grandiose qui ne se vit nulle part ailleurs sinon dans l’espace. »
(p. 14-15)
Éveil des sens (p. 15-19)
Évoluer sous l’eau (p. 26-28)
Luxuriance sous-marine (p. 51-53)