Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Euphorie des cimes (L’)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Poésie du rail (La)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Esprit du geste (L’)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Appel de la route (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Magie des grimoires (La)
  • Parfum des îles (Le)
  • Soif d’images (La)
  • Chant des voiles (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Tao du vélo (Le)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
  • Liberté du centaure (La)
  • Voyage en famille (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Charme des musées (Le)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Temps du voyage (Le)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Religion du jazz (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Défis de la course (Les)
  • Force du silence (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Voyage immobile (Le)
  • Vie à la campagne (La)
  • Tentation du jardin (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Facéties du stop (Les)
  • L’Engagement humanitaire
  • Art de la trace (L’)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Fureur de survivre (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Malices du fil (Les)
Couverture

Les Défis de la course, Petite échappée aux limites de l’endurance et de la volonté
Sylvain Bazin




Pratique des origines, la course à pied a sans doute, au temps des chasseurs-cueilleurs, contribué à notre construction d’homme moderne. Plus tard, avant d’être promue reine du stade, la course fut à usage militaire. Qu’on se souvienne de Marathon, d’où un Athénien rallia sa cité pour lui annoncer sa victoire sur les Perses ou des chasquis qui, se relayant sur une semaine, pouvaient atteindre à 2 000 kilomètres de là chacune des extrémités de l’Empire inca. La course fut aussi souvent utilitaire, à des fins pastorales pour les populations nilotiques, ou postales avec les running footmen dans l’Angleterre victorienne. Devenue populaire à partir des années 1970, elle est rebaptisée footing ou jogging, puis running et enfin trail. De nos jours, les dieux du stade ont quitté les couloirs pour conquérir l’asphalte et les sentiers. Les champions, mais aussi des athlètes amateurs passionnés, ont développé des capacités d’endurance telles qu’elles leur font effectuer le tour du massif du Mont-Blanc en deux jours ou traverser en autonomie sur 200 kilomètres les sables du Maroc en une semaine. La course à pied requiert un équipement, un entraînement, une alimentation voire un conditionnement en vue desquels le pratiquant consent les plus grands sacrifices. Pourvu qu’il arpente les pistes, qu’il connaisse l’ombrage des couverts ou l’ivresse des cols, il poussera toujours plus loin sa quête, jusqu’à pratiquer l’ultra-trail qui sait ? L’aller-retour Chamonix/mont Blanc en moins de dix heures ou un marathon en moins de trois feront fantasmer les plus mordus… D’autres se contenteront d’expérimenter plus modestement les sensations, l’effort et l’introspection d’une course autour du parc voisin. Mais qu’elle soit une démarche extrême en vue d’une performance physique et mentale, ou simple détente au sein d’une journée remplie, la course à pied ouvre à chacun la porte de perceptions nouvelles et d’une activité de l’esprit intimement liée à celle d’un corps en mouvement, au rythme de son souffle et de ses foulées.

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