Un spectacle grandiose :
« Entre eux, les apnéistes ne se privent pas pour partager leur expérience. Car le monde sous-marin est d’une variété qui interdit l’ennui. Des fonds rocheux des calanques marseillaises aux barrières de coraux de la Réunion, en passant par le Dean’s Blue Hole des Bahamas, il est possible d’évoluer dans des centaines d’univers différents. Et il n’est pas nécessaire d’atteindre de grandes profondeurs ni de traverser le monde pour jouir d’un spectacle grandiose. L’exotisme est toujours à portée de palmes : il suffit pour s’en convaincre d’aller plonger en Bretagne. Sur la côte de Quiberon, dans moins de 10 mètres de profondeur, vous pourrez traverser de véritables forêts sous-marines. Les champs de laminaires, animés par le courant, vous offriront un spectacle magique. Si vous vous décidez à les explorer, vous pourrez voir quelques lieus jaunes, des familles de vieilles multicolores, ou encore de somptueuses araignées de mer. Si vous avez de la chance, et si vous êtes suffisamment discret, un bar montrera peut-être le bout de sa nageoire. Certes, la visibilité, qui parfois n’atteint pas 5 ou 6 mètres, n’est pas comparable à celle de la Méditerranée, qui peut facilement dépasser les 20 mètres. Mais la magie opère tout de même, le paysage nous offrant ses mystères au compte-gouttes.
Il arrive aussi que les fonds marins accueillent les vestiges d’une activité humaine plus ou moins récente. Les épaves en tout genre s’offrent ainsi aux yeux des plongeurs. Là encore, le rêve est roi, qui nous laisse imaginer ce que fut la vie sur ce navire, ou comment tel avion est arrivé à 35 mètres de profondeur. Les plus imaginatifs croient que l’ombre aperçue est le spectre perdu d’un marin. Sur les épaves, la vie reprend rapidement ses droits. Non seulement, la végétation envahit la coque, mais encore les poissons y trouvent un refuge. C’est pourquoi les chasseurs sous-marins expérimentés aiment y tenter leur chance. Bien sûr, tous les apnéistes ne peuvent s’offrir le plaisir d’en visiter une : il faut pour cela atteindre de respectables profondeurs. En outre, contrairement au plongeur-bouteille qui peut y prendre son temps, l’apnéiste n’a guère le loisir de s’attarder. Il doit se contenter de visites éphémères, car quelques secondes après avoir atteint l’objectif, il lui faut déjà remonter. Aussi lui faudra-t-il ensuite multiplier les descentes pour saisir davantage le tableau. Si le spectacle est si exceptionnel, c’est justement parce qu’il se mérite. Le peu de temps passé à observer une épave est optimisé ; chaque seconde est un film riche en images, rebondissements et mystères. »
Sensations (p. 47-50)
Peuples apnéistes (p. 70-72)
Extrait court
« Entre eux, les apnéistes ne se privent pas pour partager leur expérience. Car le monde sous-marin est d’une variété qui interdit l’ennui. Des fonds rocheux des calanques marseillaises aux barrières de coraux de la Réunion, en passant par le Dean’s Blue Hole des Bahamas, il est possible d’évoluer dans des centaines d’univers différents. Et il n’est pas nécessaire d’atteindre de grandes profondeurs ni de traverser le monde pour jouir d’un spectacle grandiose. L’exotisme est toujours à portée de palmes : il suffit pour s’en convaincre d’aller plonger en Bretagne. Sur la côte de Quiberon, dans moins de 10 mètres de profondeur, vous pourrez traverser de véritables forêts sous-marines. Les champs de laminaires, animés par le courant, vous offriront un spectacle magique. Si vous vous décidez à les explorer, vous pourrez voir quelques lieus jaunes, des familles de vieilles multicolores, ou encore de somptueuses araignées de mer. Si vous avez de la chance, et si vous êtes suffisamment discret, un bar montrera peut-être le bout de sa nageoire. Certes, la visibilité, qui parfois n’atteint pas 5 ou 6 mètres, n’est pas comparable à celle de la Méditerranée, qui peut facilement dépasser les 20 mètres. Mais la magie opère tout de même, le paysage nous offrant ses mystères au compte-gouttes.
Il arrive aussi que les fonds marins accueillent les vestiges d’une activité humaine plus ou moins récente. Les épaves en tout genre s’offrent ainsi aux yeux des plongeurs. Là encore, le rêve est roi, qui nous laisse imaginer ce que fut la vie sur ce navire, ou comment tel avion est arrivé à 35 mètres de profondeur. Les plus imaginatifs croient que l’ombre aperçue est le spectre perdu d’un marin. Sur les épaves, la vie reprend rapidement ses droits. Non seulement, la végétation envahit la coque, mais encore les poissons y trouvent un refuge. C’est pourquoi les chasseurs sous-marins expérimentés aiment y tenter leur chance. Bien sûr, tous les apnéistes ne peuvent s’offrir le plaisir d’en visiter une : il faut pour cela atteindre de respectables profondeurs. En outre, contrairement au plongeur-bouteille qui peut y prendre son temps, l’apnéiste n’a guère le loisir de s’attarder. Il doit se contenter de visites éphémères, car quelques secondes après avoir atteint l’objectif, il lui faut déjà remonter. Aussi lui faudra-t-il ensuite multiplier les descentes pour saisir davantage le tableau. Si le spectacle est si exceptionnel, c’est justement parce qu’il se mérite. Le peu de temps passé à observer une épave est optimisé ; chaque seconde est un film riche en images, rebondissements et mystères. »
(p. 35-37)
Sensations (p. 47-50)
Peuples apnéistes (p. 70-72)
Extrait court