Collection « Visions »

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Couverture

Hautes vallées du Pakistan, Visions de montagnards
Géraldine Benestar


Géraldine Benestar et Pierre Neyret parcourent depuis dix ans les zones montagneuses du nord du Pakistan, où se rejoignent l’Hindu Kush, le Pamir, le Karakoram et le Nanga Parbat, aux confins de l’Himalaya. Dans ces régions proches de l’Afghanistan, du Xinjiang chinois et du Ladakh indien, ils ont effectué de nombreux treks, séjourné dans les villages d’altitude et suivi les grandes transhumances. De pierriers en glaciers, de sentiers vertigineux en pâturages isolés, les auteurs ont sillonné à pied et à skis ces vallées reculées, fascinés par l’exceptionnelle grandeur des paysages. Partageant la vie quotidienne des paysans, des porteurs et des bergers, ils se sont imprégnés des traditions des peuples hunza, diamiri, wakhi et balti.

Avec une préface par : Christophe Raylat

« J’ai rencontré Géraldine Benestar et Pierre Neyret il y a une dizaine d’années. Ils voulaient me parler de leurs voyages au Pakistan. Alors rédacteur en chef de Montagnes magazine, j’étais désireux de faire découvrir à nos lecteurs de nouveaux horizons. D’échapper aux articles convenus sur les montagnes du monde. De croiser d’autres regards. Je reçus donc volontiers ces photographes. Un rendez-vous a priori bref au cours duquel nous allions regarder leurs clichés et peut-être programmer une parution.
Il est toujours amusant d’observer, avec le recul du temps, l’instant d’une première rencontre et la naissance d’une amitié. L’entretien ne fut pas bref. Géraldine et Pierre parlèrent longuement de ces vallées où ils avaient séjourné plusieurs mois. Villages isolés, humanités émouvantes aux confins de labyrinthes minéraux. Ils évoquèrent leurs amis, là-bas, dont la vie quotidienne est rude, mais qui transmettent une vraie joie quand ils vous accueillent. Il y avait déjà, dans l’enthousiasme de Géraldine et de Pierre, l’expression d’un attachement et d’une fidélité à contre-courant de ce que l’on croise quotidiennement dans les rédactions. À l’inverse de la plupart des journalistes qui veulent couvrir la terre entière et rapporter un grand nombre de reportages différents, ces voyageurs voulaient repartir dans les Northern Areas, non pas pour rapporter des sujets en deux petites semaines mais pour y rester plusieurs mois. Prendre le temps d’observer, d’honorer des rendez-vous et de tenir des promesses. Pour eux, le nord du Pakistan n’était ni un terrain de jeu, ni une source de convoitises photographique ou rédactionnelle, mais une patrie de cœur.
Les années qui se sont écoulées depuis n’ont jamais démenti cet engagement. Alors que le Pakistan devenait un État paria du monde occidental, alors que les touristes désertaient les hautes vallées sans se soucier du sentiment d’opprobre qu’ils engendraient, Géraldine et Pierre ont continué leurs visites régulières. Ils ont ainsi suivi les évolutions locales : ici une route qui désenclave, là une famille qui s’agrandit. Ils n’ont jamais renoncé à défendre la dignité et le respect de ces vallées perdues. Pierre a continué son métier de guide et de photographe, multipliant avec passion les séjours dans le Karakoram et l’Himalaya ; Géraldine est devenue coordinatrice du festival annuel Le Grand Bivouac, à Albertville. Je me souviens, après ce premier rendez-vous, les avoir raccompagnés en me disant que nous nous reverrions certainement, et que nous pourrions peut-être même devenir amis. Il en va des gens comme des hautes vallées du Karakoram : il faut prendre le temps de s’apprivoiser.
Ce livre est donc le fruit d’une longue maturation. Il est beau et touchant, par la qualité de ce qu’il dévoile, par l’émotion de chaque anecdote. Pour moi, il est unique parce que je sais le temps qu’il a fallu pour le concevoir, je sais la sincérité des sentiments qui l’ont fait naître. J’aimerais donc, par cette préface, transmettre la petite musique inscrite en filigrane de chaque page, qui murmure la fidélité de deux auteurs à un pays injustement méconnu. »

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