Collection « Nature nomade »
Valerianella, le goût du départ – Charlieu ~ Le Puy-en-Velay :
« Parfois, on a besoin de prendre son baluchon et de partir sur les chemins. L’art de la vie consiste à transformer le besoin en envie. Qui mieux que la fleur incarne cette idée ? En ce qui concerne la nutrition, je choisis encore la voie végétale. Se nourrir du chemin, un enseignement gustatif. Il m’apporte la célébration des plantes communes. Je souhaite en profiter pour enfin tirer le portrait littéraire de ces amies premières, qui ont fait l’homme-botaniste que je suis, et leur rendre mes hommages.
Encore tremblotant de l’hiver, se jeter dans la nature y révèle les sensations profondes, les instincts premiers, les premières idées qui sont aussi les plus pures. Avancer sur la plante des pieds raconte une histoire, mais ce qu’on entend est dans une langue au départ étrangère. Pas uniquement celle de nos “feet” ni celle des “phytes”. Un conte aux dimensions multipliées à l’image des surfaces rencontrées, dont on dirait que la somme s’amuse à nous faire marcher, à son sens caché.
Les plantes veulent nous faire avancer, ne serait-ce que pour disséminer leurs graines. Elles veulent aussi nous élever. Nous élever jusqu’à la cime des arbres puisque les fruits sont là. Nous élever comme un troupeau pour profiter de notre fumier. Et, quelque part, nous élever spirituellement, car ce sont des maîtres de la méditation face à notre énergie diffuse.
Partir sur les chemins en mangeant des plantes est comme ouvrir des horizons culinaires. Mêler l’aventure et la langue. Sans être écrivain, je propose une lecture du monde découvert, à travers une salade de mots plus ou moins fins, plus ou moins sauvages, aux notes étonnantes, inspirés des meilleures spécialités botaniques.
Un carnet de notes, voilà ce que c’est. »
Valerianella, le goût du départ – Charlieu ~ Le Puy-en-Velay (p. 46-48)
Rosa, l’humeur du mouvement – Le Puy-en-Velay ~ Decazeville (p. 76-78)
Sibthorpia, le murmure du temps – O Cebreiro ~ Compostelle ~ Fisterra (p. 167-169)
« Parfois, on a besoin de prendre son baluchon et de partir sur les chemins. L’art de la vie consiste à transformer le besoin en envie. Qui mieux que la fleur incarne cette idée ? En ce qui concerne la nutrition, je choisis encore la voie végétale. Se nourrir du chemin, un enseignement gustatif. Il m’apporte la célébration des plantes communes. Je souhaite en profiter pour enfin tirer le portrait littéraire de ces amies premières, qui ont fait l’homme-botaniste que je suis, et leur rendre mes hommages.
Encore tremblotant de l’hiver, se jeter dans la nature y révèle les sensations profondes, les instincts premiers, les premières idées qui sont aussi les plus pures. Avancer sur la plante des pieds raconte une histoire, mais ce qu’on entend est dans une langue au départ étrangère. Pas uniquement celle de nos “feet” ni celle des “phytes”. Un conte aux dimensions multipliées à l’image des surfaces rencontrées, dont on dirait que la somme s’amuse à nous faire marcher, à son sens caché.
Les plantes veulent nous faire avancer, ne serait-ce que pour disséminer leurs graines. Elles veulent aussi nous élever. Nous élever jusqu’à la cime des arbres puisque les fruits sont là. Nous élever comme un troupeau pour profiter de notre fumier. Et, quelque part, nous élever spirituellement, car ce sont des maîtres de la méditation face à notre énergie diffuse.
Partir sur les chemins en mangeant des plantes est comme ouvrir des horizons culinaires. Mêler l’aventure et la langue. Sans être écrivain, je propose une lecture du monde découvert, à travers une salade de mots plus ou moins fins, plus ou moins sauvages, aux notes étonnantes, inspirés des meilleures spécialités botaniques.
Un carnet de notes, voilà ce que c’est. »
(p. 14-15)
Valerianella, le goût du départ – Charlieu ~ Le Puy-en-Velay (p. 46-48)
Rosa, l’humeur du mouvement – Le Puy-en-Velay ~ Decazeville (p. 76-78)
Sibthorpia, le murmure du temps – O Cebreiro ~ Compostelle ~ Fisterra (p. 167-169)
