Sud de l’Europe :
« Dans la péninsule Ibérique, les guitares sont bien plus que des instruments de musique. Au cours d’un même morceau, les cordes sont caressées, brutalisées, pincées, effleurées ; la caisse sert de tambour, le manche vibre : une relation passionnelle lie les joueurs à leur instrument de création. À Salamanque, Enric Gayà Corro, originaire de Majorque, partage ses études avec l’apprentissage de la guitare auprès d’un vieux gitan. Il se fait désormais appeler “El Mayorquin”, le surnom que lui ont donné les Tsiganes. La jubilation qu’il tire de sa guitare est surprenante. Ses mains volent sur les cordes ; il emploie toute son énergie à inventer des mélodies imprévisibles. Dans sa chambre d’étudiant, où nous l’enregistrons, ses amis l’écoutent respectueusement tout en marquant le rythme sur les objets qu’ils trouvent à portée de main. À 4 heures du matin, les compères ne tiennent plus en place : “Allons jouer près du fleuve !” Nous traversons alors avec eux la ville endormie, longeant les façades gothiques ou baroques, témoins de la gloire de cette légendaire cité étudiante. À l’écart des habitations, les amis jouent à nouveau, bousculant le silence pour installer une atmosphère de fête. Nous quittons l’Espagne par le Pays basque, où les percussions en bois txalaparta annonçaient jadis les naissances, les fêtes et les décès d’une montagne à l’autre. Aujourd’hui, elles opposent deux joueurs dans des défis rythmiques. »
Pakistan, Inde, Mongolie (p. 88-91)
Extrait court
Extraits d’articles
Collecte de musiques travers le monde
« Dans la péninsule Ibérique, les guitares sont bien plus que des instruments de musique. Au cours d’un même morceau, les cordes sont caressées, brutalisées, pincées, effleurées ; la caisse sert de tambour, le manche vibre : une relation passionnelle lie les joueurs à leur instrument de création. À Salamanque, Enric Gayà Corro, originaire de Majorque, partage ses études avec l’apprentissage de la guitare auprès d’un vieux gitan. Il se fait désormais appeler “El Mayorquin”, le surnom que lui ont donné les Tsiganes. La jubilation qu’il tire de sa guitare est surprenante. Ses mains volent sur les cordes ; il emploie toute son énergie à inventer des mélodies imprévisibles. Dans sa chambre d’étudiant, où nous l’enregistrons, ses amis l’écoutent respectueusement tout en marquant le rythme sur les objets qu’ils trouvent à portée de main. À 4 heures du matin, les compères ne tiennent plus en place : “Allons jouer près du fleuve !” Nous traversons alors avec eux la ville endormie, longeant les façades gothiques ou baroques, témoins de la gloire de cette légendaire cité étudiante. À l’écart des habitations, les amis jouent à nouveau, bousculant le silence pour installer une atmosphère de fête. Nous quittons l’Espagne par le Pays basque, où les percussions en bois txalaparta annonçaient jadis les naissances, les fêtes et les décès d’une montagne à l’autre. Aujourd’hui, elles opposent deux joueurs dans des défis rythmiques. »
(p. 14-15)
Pakistan, Inde, Mongolie (p. 88-91)
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