
« Prenez en soin » :
« Camp Sula est situé sur le célèbre Ross Hole où l’expédition de Lewis et Clark campa et échangea avec les Têtes-Plates. Le terme hole était utilisé par les trappeurs pour désigner une large vallée entourée de montagnes. Clark estimait qu’alors un campement de 400 Indiens et 500 chevaux occupait cette vallée. Pour se poursuivre, l’expédition devait impérativement racheter des montures. Les Indiens lui réservèrent un accueil chaleureux.
Une dernière fois, nous reconnectons nos portables. Le réseau est faible. Mais ça vibre ! Et, nous, soudain, ne vibrons plus. “Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile avec la neige. J’ai finalement marché sur la route et je ne suis pas venu pour ça. Je rentre à la maison auprès de Gillian. J’aurais dû venir avec vous, les gars ! Je vous souhaite le meilleur. Votre ami, Hungry Cat.” Coup de blues. Un de plus qui décide d’arrêter l’aventure. Qu’est-ce qui pousse un homme à partir ? Qu’est-ce qui le pousse à renoncer ? Difficile d’apprécier si un hiker aurait pu suivre ou non la traversée jusqu’au bout. Avec plus d’encouragements, peut-être. Ou moins de solitude. Lui seul le sait.
La traversée des Rocheuses se révèle une formidable épreuve d’endurance, de courage, d’humilité. Ce n’est pas nous qui choisissons de les franchir : elles décident ou non de nous laisser passer. L’histoire de ces montagnes révèle que beaucoup d’expéditions furent arrêtées par les rigueurs de l’hiver et finalement, de chaque saison. La météo eut une influence majeure sur celle de Lewis et Clark. Des crues soudaines dans le Montana faillirent emporter ses hommes. La fonte des neiges et la montée des eaux printanières provoquèrent de nombreux dilemmes quant au choix des cours qu’il était raisonnable de suivre. D’abondantes chutes de neige en juin et de sévères gelées en juillet les prirent aussi par surprise.
Réussir pareille aventure dépend non seulement d’une connaissance du dehors mais aussi du dedans. Ce n’est peut-être pas tant les montagnes qui n’ont pas accueilli Hungry Cat que lui-même. »
Hospitalité et tempête du désert (p. 44-48)
La plaine Saline (p. 269-273)
Les cavernes d’Ali Baba (p. 596-600)
« Camp Sula est situé sur le célèbre Ross Hole où l’expédition de Lewis et Clark campa et échangea avec les Têtes-Plates. Le terme hole était utilisé par les trappeurs pour désigner une large vallée entourée de montagnes. Clark estimait qu’alors un campement de 400 Indiens et 500 chevaux occupait cette vallée. Pour se poursuivre, l’expédition devait impérativement racheter des montures. Les Indiens lui réservèrent un accueil chaleureux.
Une dernière fois, nous reconnectons nos portables. Le réseau est faible. Mais ça vibre ! Et, nous, soudain, ne vibrons plus. “Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile avec la neige. J’ai finalement marché sur la route et je ne suis pas venu pour ça. Je rentre à la maison auprès de Gillian. J’aurais dû venir avec vous, les gars ! Je vous souhaite le meilleur. Votre ami, Hungry Cat.” Coup de blues. Un de plus qui décide d’arrêter l’aventure. Qu’est-ce qui pousse un homme à partir ? Qu’est-ce qui le pousse à renoncer ? Difficile d’apprécier si un hiker aurait pu suivre ou non la traversée jusqu’au bout. Avec plus d’encouragements, peut-être. Ou moins de solitude. Lui seul le sait.
La traversée des Rocheuses se révèle une formidable épreuve d’endurance, de courage, d’humilité. Ce n’est pas nous qui choisissons de les franchir : elles décident ou non de nous laisser passer. L’histoire de ces montagnes révèle que beaucoup d’expéditions furent arrêtées par les rigueurs de l’hiver et finalement, de chaque saison. La météo eut une influence majeure sur celle de Lewis et Clark. Des crues soudaines dans le Montana faillirent emporter ses hommes. La fonte des neiges et la montée des eaux printanières provoquèrent de nombreux dilemmes quant au choix des cours qu’il était raisonnable de suivre. D’abondantes chutes de neige en juin et de sévères gelées en juillet les prirent aussi par surprise.
Réussir pareille aventure dépend non seulement d’une connaissance du dehors mais aussi du dedans. Ce n’est peut-être pas tant les montagnes qui n’ont pas accueilli Hungry Cat que lui-même. »
(p. 385-386)
Hospitalité et tempête du désert (p. 44-48)
La plaine Saline (p. 269-273)
Les cavernes d’Ali Baba (p. 596-600)
