Prologue ~ La rencontre :
« Ce jour-là, je m’écartais du village où je m’étais ravitaillé en eau limpide à la fontaine. Je recherchais un lieu pour passer la nuit, mon regard examinant dans toutes les directions les diverses possibilités. J’étais tellement concentré sur la prospection du campement que je ne vis pas l’homme qui déboucha d’un sentier avec des brebis et un chien. Il m’interpella avec un sourire :
— Puis-je vous aider ?
— Eh bien ! En fait, je cherche un endroit où planter la tente cette nuit. Je pensais m’écarter du village.
L’homme, plus âgé que moi, mais encore vert, portant un béret, avait le regard qui pétillait :
— Une pelouse plate, une douche chaude, sauf si vous préférez le tuyau d’arrosage, et une soupe en notre compagnie, si cela vous tente.
J’apprécie tellement la solitude que j’hésitais à répondre à l’invitation.
Cela dit, il repartit, poursuivant sa route quelques mètres, précédé de ses bêtes, avant de se retourner :
— Allez ! Ne faites pas l’idiot. Ma femme sera ravie : ça la changera des cancans du village. Vous ne trouverez pas d’autre endroit propice à l’installation de votre bivouac, et je sais de quoi je parle. OK, vous souhaitez peut-être rester seul ? Je vous offre la pelouse et le tuyau. Cependant, parfois, lorsque deux ours solitaires se rencontrent, ils ont des choses à échanger. »
Le fauve sauvage (p. 25-26)
La découverte de la montagne (p. 101-103)
Pierre, le berger (p. 146-147)
« Ce jour-là, je m’écartais du village où je m’étais ravitaillé en eau limpide à la fontaine. Je recherchais un lieu pour passer la nuit, mon regard examinant dans toutes les directions les diverses possibilités. J’étais tellement concentré sur la prospection du campement que je ne vis pas l’homme qui déboucha d’un sentier avec des brebis et un chien. Il m’interpella avec un sourire :
— Puis-je vous aider ?
— Eh bien ! En fait, je cherche un endroit où planter la tente cette nuit. Je pensais m’écarter du village.
L’homme, plus âgé que moi, mais encore vert, portant un béret, avait le regard qui pétillait :
— Une pelouse plate, une douche chaude, sauf si vous préférez le tuyau d’arrosage, et une soupe en notre compagnie, si cela vous tente.
J’apprécie tellement la solitude que j’hésitais à répondre à l’invitation.
Cela dit, il repartit, poursuivant sa route quelques mètres, précédé de ses bêtes, avant de se retourner :
— Allez ! Ne faites pas l’idiot. Ma femme sera ravie : ça la changera des cancans du village. Vous ne trouverez pas d’autre endroit propice à l’installation de votre bivouac, et je sais de quoi je parle. OK, vous souhaitez peut-être rester seul ? Je vous offre la pelouse et le tuyau. Cependant, parfois, lorsque deux ours solitaires se rencontrent, ils ont des choses à échanger. »
(p. 11-12)
Le fauve sauvage (p. 25-26)
La découverte de la montagne (p. 101-103)
Pierre, le berger (p. 146-147)