Le bourg de Timia – Le fief des Kel Ewey :
« Atteindre Timia au départ d’Agadez nécessite une bonne journée – huit heures minimum – cahin-caha, en tout-terrain ou perché sur le camion poussif d’une coopérative locale : 200 kilomètres de louvoyages, des oueds sablonneux à franchir et des regs abrasifs pour des pneus déjà fatigués. Aghaly conduit aujourd’hui sa propre Toyota ; elle restera à Timia à attendre sagement le retour de son propriétaire, décidé à accomplir cette année la taghlamt – la grande caravane touarègue – à mes côtés. Aghaly appartient à la tribu des Kel Tédélé, ceux de la limite, des extrêmes, une fraction noble du Nord.
À Dabaga, avant de franchir le kori Téloua – lit de rivière à sec à cette saison –, nous achetons des nattes de fibres végétales. Le hameau est connu pour ses sparteries de qualité. Nous en profitons pour négocier un quartier de viande grillée, un gigot bien rôti et assaisonné. Les Calotropis procera et les acacias égaient le paysage, au loin les hauts massifs granitiques brillent sous le soleil et des champs de pierres volcaniques bordent la piste, qui chauffe dur ! Nous avisons un bel arbre ombreux pour la pause, le thé et le casse-croûte. J’apprécie ce retour en Aïr, me réjouis des retrouvailles avec mes amis villageois et, prochainement, avec les caravaniers prévenus de notre arrivée. »
L’entrée dans le Ténéré – Vertige horizontal (p. 40-43)
L’erg de Bilma – La sensualité des dunes (p. 104-107)
Le Sahel – Tresser la paille (p. 118-121)
« Atteindre Timia au départ d’Agadez nécessite une bonne journée – huit heures minimum – cahin-caha, en tout-terrain ou perché sur le camion poussif d’une coopérative locale : 200 kilomètres de louvoyages, des oueds sablonneux à franchir et des regs abrasifs pour des pneus déjà fatigués. Aghaly conduit aujourd’hui sa propre Toyota ; elle restera à Timia à attendre sagement le retour de son propriétaire, décidé à accomplir cette année la taghlamt – la grande caravane touarègue – à mes côtés. Aghaly appartient à la tribu des Kel Tédélé, ceux de la limite, des extrêmes, une fraction noble du Nord.
À Dabaga, avant de franchir le kori Téloua – lit de rivière à sec à cette saison –, nous achetons des nattes de fibres végétales. Le hameau est connu pour ses sparteries de qualité. Nous en profitons pour négocier un quartier de viande grillée, un gigot bien rôti et assaisonné. Les Calotropis procera et les acacias égaient le paysage, au loin les hauts massifs granitiques brillent sous le soleil et des champs de pierres volcaniques bordent la piste, qui chauffe dur ! Nous avisons un bel arbre ombreux pour la pause, le thé et le casse-croûte. J’apprécie ce retour en Aïr, me réjouis des retrouvailles avec mes amis villageois et, prochainement, avec les caravaniers prévenus de notre arrivée. »
(p. 16-17)
L’entrée dans le Ténéré – Vertige horizontal (p. 40-43)
L’erg de Bilma – La sensualité des dunes (p. 104-107)
Le Sahel – Tresser la paille (p. 118-121)