Interviews
ÃŽle d’Ouessant – Finistère (France)
Année 2013
© Serge Vincenti
Didier Labouche – De conférence en édition
propos recueillis par Marc Alaux
Archives des interviews
Pourquoi, quand et comment avez-vous choisi de vous lancer dans l’édition ?
À dire vrai, je n’ai jamais cherché à devenir éditeur. Au départ, mon activité de conférencier m’a incité à publier un premier ouvrage en autoédition sur le Transsibérien. J’ai trouvé l’expérience intéressante et l’ai poursuivie en publiant les livres de mes collègues. Géorama est ainsi née en 1999 et, bien que j’aie toujours cherché à en développer le catalogue, ça n’a jamais été ma seule activité. L’édition reste pour moi complémentaire d’une passion pour la compréhension du monde et de ceux qui le parcourent.
Quelle est votre ligne éditoriale ? Pourquoi avoir choisi le thème du voyage ?
Elle est assez simple : je crois que le monde est assez vaste pour avoir des choses à nous apprendre et que les voyageurs ont quelque chose à nous dire sur le monde. Le livre s’affirme donc comme un relais indispensable du ? savoir voir » et du ? savoir dire ». Le thème du voyage n’est pas un choix, seulement la conséquence d’une vie tournée sur le mouvement. Et voyager, c’est entreprendre un mouvement du corps ou de l’esprit.
En quoi consistent vos deux principales collections ?
La plus ancienne et la plus importante par le nombre de titres est ? Un regard sur notre monde » : regard croisé d’un auteur et d’un photographe sur une contrée qu’ils aiment, cherchent à comprendre et à faire découvrir. J’y intègre, dans l’esprit, ? Allons z’en France », collection tournée sur les régions qui font la richesse de l’Hexagone. Dans les deux cas, nous donnons la parole à des voyageurs. Notre collection ? Récits » a autant d’importance et implique de la part des auteurs une démarche d’envergure, initiatique, qui donne un sens profond à leur voyage.
L’expérience éditoriale qui vous a le plus marqué ? Est-elle représentative du domaine du livre de voyage aujourd’hui ?
Je n’en retiens pas une seule mais toutes, je crois. En effet, chaque livre est une aventure avec la prise de risque et l’incertitude d’arriver à lui faire rencontrer son public. Mais il y a aussi et surtout l’aventure humaine : un ouvrage, c’est un auteur, et les semaines ou les mois qui précèdent la publication instaurent une relation de confiance et de connivence avec tous les acteurs de la chaîne. L’aspect humain de l’édition est primordial, selon moi. Est-ce que cela va dans le sens du monde d’aujourd’hui ? Sans doute pas. Dans le sens du voyage ? Certainement.
Votre maison d’édition en quelques chiffres?
Géorama fédère une cinquantaine d’auteurs, traducteurs, écrivains, photographes, illustrateurs. Nous avons publié plus de 70 titres à ce jour dont une soixantaine toujours en circulation sur six collections. Cinq collaborateurs réguliers participent à la vie et au développement de l’entreprise.
À dire vrai, je n’ai jamais cherché à devenir éditeur. Au départ, mon activité de conférencier m’a incité à publier un premier ouvrage en autoédition sur le Transsibérien. J’ai trouvé l’expérience intéressante et l’ai poursuivie en publiant les livres de mes collègues. Géorama est ainsi née en 1999 et, bien que j’aie toujours cherché à en développer le catalogue, ça n’a jamais été ma seule activité. L’édition reste pour moi complémentaire d’une passion pour la compréhension du monde et de ceux qui le parcourent.
Quelle est votre ligne éditoriale ? Pourquoi avoir choisi le thème du voyage ?
Elle est assez simple : je crois que le monde est assez vaste pour avoir des choses à nous apprendre et que les voyageurs ont quelque chose à nous dire sur le monde. Le livre s’affirme donc comme un relais indispensable du ? savoir voir » et du ? savoir dire ». Le thème du voyage n’est pas un choix, seulement la conséquence d’une vie tournée sur le mouvement. Et voyager, c’est entreprendre un mouvement du corps ou de l’esprit.
En quoi consistent vos deux principales collections ?
La plus ancienne et la plus importante par le nombre de titres est ? Un regard sur notre monde » : regard croisé d’un auteur et d’un photographe sur une contrée qu’ils aiment, cherchent à comprendre et à faire découvrir. J’y intègre, dans l’esprit, ? Allons z’en France », collection tournée sur les régions qui font la richesse de l’Hexagone. Dans les deux cas, nous donnons la parole à des voyageurs. Notre collection ? Récits » a autant d’importance et implique de la part des auteurs une démarche d’envergure, initiatique, qui donne un sens profond à leur voyage.
L’expérience éditoriale qui vous a le plus marqué ? Est-elle représentative du domaine du livre de voyage aujourd’hui ?
Je n’en retiens pas une seule mais toutes, je crois. En effet, chaque livre est une aventure avec la prise de risque et l’incertitude d’arriver à lui faire rencontrer son public. Mais il y a aussi et surtout l’aventure humaine : un ouvrage, c’est un auteur, et les semaines ou les mois qui précèdent la publication instaurent une relation de confiance et de connivence avec tous les acteurs de la chaîne. L’aspect humain de l’édition est primordial, selon moi. Est-ce que cela va dans le sens du monde d’aujourd’hui ? Sans doute pas. Dans le sens du voyage ? Certainement.
Votre maison d’édition en quelques chiffres?
Géorama fédère une cinquantaine d’auteurs, traducteurs, écrivains, photographes, illustrateurs. Nous avons publié plus de 70 titres à ce jour dont une soixantaine toujours en circulation sur six collections. Cinq collaborateurs réguliers participent à la vie et au développement de l’entreprise.