Interviews
Koregaonn, au sud de Pune – Maharashtra (Inde)
Année 2006
© Amandine Chapuis
Amandine Chapuis – Noces indiennes
propos recueillis par Matthieu Delaunay
Archives des interviews
En quoi vos études de géographie vous arment-elles d’un regard particulier ?
La géographie stimule la curiosité et pousse à regarder de tous les côtés. En géographie, on étudie les milieux physiques et tout ce que fait l’homme pour prendre possession de son environnement. La nature, mêlée à la culture constitue des facteurs qui influent sur la population et c’est évidemment ce qui m’intéresse. Mais je m’efforce de rencontrer sans trop d’arrière-pensées puisque l’homme est avant tout au cœur de mes voyages.
Comment votre traversée de l’Inde à pied a-t-elle nourri votre vie de couple ?
Je suis d’une nature assez optimiste et n’imaginais pas que notre couple puisse pâtir de ce périple. Nos proches étaient sceptiques et partaient du principe que ce type de voyage, engagé physiquement et psychologiquement, pourrait faire éclater notre amour. Pourtant, pour nous, ça a été l’inverse. Quand tout est variable autour de soi, la seule certitude, c’est la personne qui est à vos côtés et qui vous tient la main. Notre couple, c’était la pierre solide dans cet élément mouvant. C’est cette unité-là qui a nourri notre histoire, notre vie.
Votre passion pour l’Inde est tenace, comment l’entretenez-vous ?
Depuis que je suis rentrée de voyage, je n’ai lu, écouté et regardé que des choses concernant l’Inde. Éric et moi avons ressenti un besoin tenace de nous plonger dans l’immatériel pour nous sentir encore un peu là-bas. Par ces lectures, ces séances de cinéma, nous nous sommes efforcés de retrouver cette Inde tellement humaine, qui a fait toute la sève de notre aventure. Des espaces reculés avec moins de faste, des habits traditionnels et des Indiens avec leur manière de vivre si simple mais loin d’être simpliste, de tout cela, nous sommes un peu orphelins.
Entre la solitude des contreforts himalayens et l’effervescence du reste du pays, vers quelle Inde aimeriez-vous retourner ?
La question n’a pas été encore tranchée mais il est certain que l’Inde que nous voulons retrouver, c’est celle des Indiens avec lesquels nous avons passé du temps. Une Inde qui peut paraître fatigante mais qui est loin d’être lassante. En même temps, j’ai été très touchée par le Rajasthan où les rencontres étaient rares mais tellement fortes. Quoi qu’il en soit, nous songeons à repartir de façon très engagée, mais peut-être ailleurs?
À quoi ressemble, selon vous, le récit de voyage idéal ?
En tant que lectrice, je recherche un récit où le voyageur est au plus près des gens, presque à ras de terre, avide de rencontres et de tous les petits détails du quotidien. Il faut sentir aussi le souffle de l’aventure, c’est ce qui donne du sel au récit, ce qui pousse l’auteur à avancer. J’ai par exemple énormément aimé La Route des Amériques d’Emmanuel et Béatrice Béjanin qui relate un voyage de noces en tandem de l’Alaska à Ushuaia. On a roulé sur la Terre d’Alexandre Poussin et Sylvain Tesson m’a également beaucoup émue? mais il y en aurait bien d’autres !
La géographie stimule la curiosité et pousse à regarder de tous les côtés. En géographie, on étudie les milieux physiques et tout ce que fait l’homme pour prendre possession de son environnement. La nature, mêlée à la culture constitue des facteurs qui influent sur la population et c’est évidemment ce qui m’intéresse. Mais je m’efforce de rencontrer sans trop d’arrière-pensées puisque l’homme est avant tout au cœur de mes voyages.
Comment votre traversée de l’Inde à pied a-t-elle nourri votre vie de couple ?
Je suis d’une nature assez optimiste et n’imaginais pas que notre couple puisse pâtir de ce périple. Nos proches étaient sceptiques et partaient du principe que ce type de voyage, engagé physiquement et psychologiquement, pourrait faire éclater notre amour. Pourtant, pour nous, ça a été l’inverse. Quand tout est variable autour de soi, la seule certitude, c’est la personne qui est à vos côtés et qui vous tient la main. Notre couple, c’était la pierre solide dans cet élément mouvant. C’est cette unité-là qui a nourri notre histoire, notre vie.
Votre passion pour l’Inde est tenace, comment l’entretenez-vous ?
Depuis que je suis rentrée de voyage, je n’ai lu, écouté et regardé que des choses concernant l’Inde. Éric et moi avons ressenti un besoin tenace de nous plonger dans l’immatériel pour nous sentir encore un peu là-bas. Par ces lectures, ces séances de cinéma, nous nous sommes efforcés de retrouver cette Inde tellement humaine, qui a fait toute la sève de notre aventure. Des espaces reculés avec moins de faste, des habits traditionnels et des Indiens avec leur manière de vivre si simple mais loin d’être simpliste, de tout cela, nous sommes un peu orphelins.
Entre la solitude des contreforts himalayens et l’effervescence du reste du pays, vers quelle Inde aimeriez-vous retourner ?
La question n’a pas été encore tranchée mais il est certain que l’Inde que nous voulons retrouver, c’est celle des Indiens avec lesquels nous avons passé du temps. Une Inde qui peut paraître fatigante mais qui est loin d’être lassante. En même temps, j’ai été très touchée par le Rajasthan où les rencontres étaient rares mais tellement fortes. Quoi qu’il en soit, nous songeons à repartir de façon très engagée, mais peut-être ailleurs?
À quoi ressemble, selon vous, le récit de voyage idéal ?
En tant que lectrice, je recherche un récit où le voyageur est au plus près des gens, presque à ras de terre, avide de rencontres et de tous les petits détails du quotidien. Il faut sentir aussi le souffle de l’aventure, c’est ce qui donne du sel au récit, ce qui pousse l’auteur à avancer. J’ai par exemple énormément aimé La Route des Amériques d’Emmanuel et Béatrice Béjanin qui relate un voyage de noces en tandem de l’Alaska à Ushuaia. On a roulé sur la Terre d’Alexandre Poussin et Sylvain Tesson m’a également beaucoup émue? mais il y en aurait bien d’autres !