Souvenirs de voyage au pays des archives soviétiques
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En 1991, l’URSS s’effondre, autorisant du même coup d’audacieux chercheurs à pénétrer dans un territoire jusque-là ultrasecret, voire dont on ignorait l’existence. De 1992 à 1994, l’historien Stéphane Courtois, spécialiste du communisme français, a parcouru en tout sens cette quadruple terra incognita. Terra incognita que le Moscou de la fin du communisme qui traversait une invraisemblable période de misère et de mutations en tout genre. Terra incognita que le kafkaïen bâtiment des archives du Komintern, l’ancien Institut du marxisme-léninisme, encore gardé militairement et où l’on ne pénétrait qu’avec le précieux propousk. Terra incognita que la bureaucratie soviétique plus vraie que nature, aux arcanes obscurs. Terra incognita que la masse de milliers de dossiers d’archives jamais ouverts par personne auparavant. Toutefois, formidablement aidé par quelques autochtones initiés, le chercheur put parvenir à la caverne d’Ali Baba et en rapporter d’innombrables trésors qui, depuis vingt ans, nourrissent ses publications et ouvrent de nouveaux horizons à la réflexion. Bref, l’aventure fut au coin de la rue Pouchkinskaïa à Moscou…
Stéphane Courtois a notamment contribué au Livre noir du communisme, paru en 1998 aux éditions Robert Laffont.
En savoir davantage sur :
Livre de l’intervenante en rapport avec cette conférence :
Le livre noir du communisme, Crimes, terreur, répression (Pocket, coll. « Agora », 2009, coll. « Pocket », 2001 ; Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998)
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