Léopoldine Desprez

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Diplômée d’agroécologie, éleveuse laitière dans l’Orne. A traversé avec sa sœur benjamine le Kirghizistan à cheval.

Épilogue :


« Auprès de nos chevaux, nous nous sommes découvertes. Nous avons appris à maîtriser la peur pour qu’elle n’entrave pas notre liberté. L’importance accordée à la sécurité ne concernait pas uniquement nos personnes mais nos animaux. Ils se sont naturellement placés au centre de nos préoccupations en étant à la fois nos moyens de locomotion et de survie, et la source principale de nos inquiétudes. Leur bien-être est devenu primordial et, bien souvent même, plus important que le nôtre.
Nous nous sommes volontiers soumises aux injonctions et à la rigueur que cette manière de voyager imposait. Nous avons concentré nos efforts et nos forces pour répondre à ces besoins primaires. La présence des chevaux nous a permis de laisser éclore en nous un sentiment d’humilité, mais également de sortir de notre rêve et d’appréhender ce que nous vivions comme un travail, un enchaînement de besognes à répéter inlassablement. Nous sommes parvenues à la même conclusion que Robyn Davidson dans Tracks : “Il fallait considérer le voyage tout simplement comme une succession d’étapes, de jours qui se suivent. Si un jour tout se passait bien, pourquoi n’en serait-il pas de même pour le jour suivant ? L’effet boule de neige était sûrement garanti.” »


Extrait de :

Cavalières, La chevauchée kirghize
(p. 230-231, Transboréal, « Sillages », 2022)

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