Aymeric de Lamotte

Le Nid des condors :

« Quoi qu’il en soit, nous nous étions dit que le sommet devait rester un objectif secondaire. Le chant des sirènes de la performance ne devait pas supplanter les dimensions plus essentielles du voyage : une camaraderie que l’épreuve cimente ; la lente et profonde infusion de la beauté de la nature ; l’hommage aux géants de l’Aéropostale. Nous ne voulions pas nous inscrire dans la démarche souvent consumériste des seven summiters, ceux qui veulent cocher les sept sommets les plus élevés du globe – un pour chaque continent : en Asie, l’Everest (aussi appelé Sagarmāthā) ; en Amérique du Sud, l’Aconcagua ; en Amérique du Nord, le mont McKinley (aussi nommé Denali) ; en Afrique, le Kilimandjaro ; en Europe, l’Elbrouz ; en Antarctique, le mont Vinson ; en Océanie, la pyramide de Carstensz (aussi appelée Puncak Jaya). Se focaliser sur l’exploit entraîne inévitablement une dépréciation des autres composantes du voyage. »