Au col de la Haute Route ou Bocca Muzzella (2 206 m) – Corse (France)
Année 2016
© Romain Tuilier
Né à Paris en 1975, Romain Tuilier grandit dans la banlieue ouest de Paris. Il passe sa jeunesse entre lecture, skateboard et concerts punk. Puisqu’il faut bien faire des études, il fréquente les classes préparatoires littéraires hypokhâgne et khâgne, et obtient finalement une maîtrise de philosophie à la Sorbonne en 1997.
Lassé des bancs de l’université, Romain Tuilier part en 1998 effectuer son service militaire au 9e Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, dans l’Ariège, où il apprend, entre autres, le véritable sens de l’expression ? avoir froid ». Libéré, il va surfer en Indonésie, passe par la Thaïlande. Il se verrait bien écrivain-voyageur, mais, rattrapé par la réalité, il occupe un emploi alimentaire dans l’informatique pendant plusieurs années sans cesser de voyager, principalement pour s’adonner au surf. En 2004, il a l’opportunité de faire enfin le tour du monde qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Il prend donc le Transsibérien de Moscou jusqu’en Chine, découvre le Tibet et redescend par l’Inde jusqu’à Madras. Quelques sauts à travers le Pacifique le mènent jusqu’aux États-Unis qu’il traverse en bus pour rejoindre l’Europe.
À son retour, Romain Tuilier s’inscrit dans une école de cinéma, à l’issue de quoi il commence en 2006 dans la profession et a la chance de rencontrer Jan Kounen pour lequel il est assistant personnel sur les deux longs-métrages 99 francs et Chanel et Stravinsky. Il travaille principalement comme régisseur, ayant l’expérience aussi bien de films à petit budget que de grosses productions, et fait de temps à autre une incursion dans l’événementiel.
Romain Tuilier réalise aussi plusieurs courts-métrages, mais n’a cependant pas perdu de vue sa vocation première en écrivant des récits de voyage, toujours à la recherche de la rencontre particulière, de l’ambiance à saisir, de l’événement à relater. Un intérêt particulier pour les problèmes de violence l’a amené à entamer la traduction du livre Facing Violence de l’Américain Rory Miller, qui traite des dynamiques de violence physique criminelle. Il est d’ailleurs allé spécialement en Belgique pour rencontrer l’auteur, qui y donnait un séminaire dans une ferme humide en plein hiver.
Romain Tuilier a longtemps pratiqué la boxe, conduit des poids lourds, collectionne les masques asiatiques, peut passer des heures sur Youtube et a un flair particulier pour dénicher de bons livres. Il aime la randonnée en montagne, mais pas autant que la moto. Son prochain défi : apprendre à naviguer.