Richard Edwards

Ma Roumanie, la douleur et la passion :

« Ma Roumanie, c’est une histoire d’amour entre une terre et moi. Du plus loin qu’il me souvienne, en France, j’ai toujours entendu mes amis et d’autres, lors de conversations tournées vers l’horizon, dire que le Français que je suis n’était qu’une partie de moi-même. Il est vrai que mes origines me promènent entre les Celtes avec le Royaume-Uni, les Balkans avec la Grèce, et peut-être les Slaves avec la Pologne. Mais est-ce suffisant pour assumer ma condition de nomade ?
Et me voici en Roumanie, que j’ai d’abord fréquentée par moments, pendant une douzaine d’années, porté par les circonstances. Et puis, près de Horezu, à M_ld_re_ti, dans les Subcarpates, en Olténie, j’ai trouvé une maison, que j’ai réhabilitée, et j’ai noué des liens et des projets avec cette petite région prometteuse. Depuis lors, je vis la majeure partie du temps à Bucarest. Je continue d’aller en France, régulièrement, au gré de mes contrats et de mes amitiés de là-bas.
La Roumanie est fascinante. Je ne me lasse pas de la parcourir régulièrement, de long en large, avec envie, avec émerveillement et une grande curiosité. La richesse des paysages et des architectures, leur variété, la diversité des territoires, la multitude d’habitudes des gens qui peuplent les régions, leur savoir et leur intelligence me ravissent à chacun de mes voyages, chacune de mes balades, oubliant les cartes routières et les signalisations approximatives, pour me laisser aller au hasard d’une route, d’un chemin forestier qui se présente, au bout duquel je trouverai une pension, une taverne et des habitants curieux de bavarder avec l’étranger.
Tout n’est pas si simple. Une histoire d’amour est faite de douleur et de passion, ainsi va ma vie en Roumanie. »