Vat Xiengkhouanne, route de Thadeua – Vientiane (Laos)
Année 2009
© Bouavanh Soukhavongsa
Prologue :
« Les premières années que je vécus à Vientiane se déroulèrent au sein de la famille de mon mari, dont il se sentait responsable. J’appris à mieux connaître sa mère, ses demi-frères et sa demi-sœur. Nous apprîmes à vivre ensemble malgré nos différences. Nous partagions nos soucis, nos peines et nos joies, et leur présence était souvent réconfortante. Ils m’entouraient de leur sollicitude que j’appréciais beaucoup, mais qui devenait parfois pesante dans les moments où je souhaitais un peu de solitude ou d’intimité avec mon mari et mes enfants. Je dus m’adapter à un pays qui semblait avoir peu progressé depuis le début du XXe siècle. Ce ne fut pas toujours facile, en particulier quand la nostalgie de la Bretagne s’emparait de moi. Toutefois, le manque de confort ne me gênait pas ; la cuisine asiatique m’enchantait, les Laotiens étaient souriants, accueillants et généreux, et mon désir d’intégrer la société laotienne et d’en pénétrer l’âme m’aidait à surmonter les instants de découragement. »
Nostalgie du Mékong, Une chronique heureuse du Laos
(p. 11-12, Transboréal, ? Voyage en poche », 2017, rééd. 2019)