Sur la route du thé – Yunnan (Chine)
Année 2009
© Julie Klein
Sur le Toit du monde :
« Dans ces jours bénis où nous marchons sur le plateau, nous goûtons de vivre dans une nature brute et sauvage. Nous sommes attentifs à des choses très simples comme le silence qui nous entoure et la voûte étoilée qui nous surplombe au coucher. Nous ne ratons jamais notre rendez-vous avec la constellation d’Orion, sa ceinture et son glaive. Un simple coup d’œil et nous la trouvons. Si le ciel est découvert et que sa figure tutélaire nous observe paternellement comme un ange gardien, la nuit sera douce. Nous profitons du toit ouvrant de la tente et de l’absence de pollution lumineuse pour nous repaître de cette multitude céleste. L’atmosphère plus mince avec l’altitude et l’isolement lumineux nous permettent d’observer à l’œil nu beaucoup plus d’étoiles qu’en France. Nous tirons une sérénité de ces moments de silence, serrés l’un contre l’autre dans la nuit glaciale. À cet instant, nous nous sentons en harmonie avec notre environnement ; la nature est immuable et nous ne faisons que passer sans la blesser et l’exploiter, loin du gaspillage dont nous sommes coutumiers. Mieux que la tisane de camomille, voici la recette pour des nuits paisibles : 25 kilomètres de marche et l’être aimé dans vos bras sous un ciel étoilé ! »
[TRAVPTHÉ]
(p. 352-353, Transboréal, ? Sillages », 2015 ;
? Voyage en poche », 2019)