Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture
Inclassables explorations :

« Depuis ses débuts, la spéléo ambitionne de devenir une science, et ses prétentions ne sont pas illégitimes. Elle réunit de nombreuses spécialités qui vont de la géophysique à l’hydrologie et couvrent la plupart des sciences du vivant. Nous devons sa dénomination à Édouard-Alfred Martel : spéléologie vient du grec spélaion qui signifie “antre”, et logos, “discours”. La spéléologie se définit donc comme la science des cavernes et traite principalement de leur genèse et de leur fonctionnement. La possibilité de voir des paysages inchangés depuis des centaines de milliers d’années fascine le géologue sous terre. L’identification des spores et des grains de pollen sur les dépôts alluvionnaires dont il établit la stratigraphie lui permet de dater la grotte. En étudiant la forme des cupules sur les parois, il déduira le sens et le débit des paléo-écoulements. Ces éléments éclairent l’histoire de la caverne, qui alterne des phases d’intense activité hydraulique et de repos complet. De tels indices échappent au regard du spéléo inexpérimenté, parce que l’échelle du temps, incommensurable, ne peut s’exprimer qu’en termes géologiques. Or la connaissance de ce long processus apporte une dimension supplémentaire qui remplit d’émotion.
Mais le champ d’investigation de telles recherches est bien trop étroit et les retombées de celles-ci sont insignifiantes. La caverne en tant qu’objet d’étude est auscultée pour elle-même, sans autre finalité. Le spéléo s’y engage corps à corps et cela lui suffit. Toutefois, la connaissance scientifique du milieu permet d’éviter bien des catastrophes. Nous savons par exemple qu’il est fatal de réveiller des chauves-souris en hibernation, car elles s’aventurent aussitôt à l’extérieur et meurent d’épuisement à la recherche d’insectes pour se nourrir. Il convient donc de fréquenter les grottes refuges en été uniquement. Quant aux grottes pouponnières, consacrées à la reproduction, elles ne se visitent que l’hiver.
Le spéléo est l’héritier de cette rencontre impossible entre un sport et une science. Les précurseurs rêvaient de faire de la spéléo une science : ils ont échoué. Pour autant, la discipline ne deviendra jamais un sport comme les autres. Inclassable, elle exige des qualités physiques, du génie et un moral à toute épreuve. Plus qu’un loisir, c’est une passion pour ceux qui s’y adonnent. C’est pourquoi les membres de la Fédération française de spéléologie se sont exprimés contre l’instauration de compétition en spéléo. Ils désiraient ce faisant préserver les grottes du déferlement médiatique et des conséquences désastreuses qu’il implique. Les cavernes peuvent être visitées ou servir de lieu d’entraînement, mais avec modération, car le milieu est fragile. Le moindre dégât exige des siècles pour être réparé. Saluons l’initiative des clubs qui organisent des séances de dépollution. Hélas, ils ne peuvent remédier aux mutilations minéralogiques qui obligent à verrouiller de plus en plus de grottes pour éviter les dégradations et le pillage…
Les spéléos n’envisagent pas non plus d’épreuves en salle, avec des ascensions chronométrées sur corde ou des franchissements en tyrolienne. La spécialisation des cordistes a bien sûr permis le développement de nouvelles pratiques, tel le canyoning qui combine cordes, eaux vives et randonnée. Celles-ci attirent beaucoup la jeunesse. Mais les participants ne font que suivre un parcours mille fois emprunté et, après quelques séances, ils s’orientent généralement vers d’autres activités de plein air. »
(p. 79-82)

Exploration orageuse (p. 13-16)
Curiosités souterraines (p. 36-39)
Extrait court
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