Boukhara (Ouzbékistan)
Année 2014
© Isabelle Peltier
Né à Domont dans le Val-d’Oise en 1977, Julien Peltier a grandi dans les Yvelines. Ses parents l’initient très jeune aux joies de la nature, à l’occasion de balades le long des berges de la Seine et de longues randonnées sur les sentiers d’Auvergne. L’adolescent dévore ensuite l’œuvre de Jack London, dont la lecture fait naître un désir longtemps inassouvi de se confronter à la rudesse des éléments. Malgré une existence citadine dictée par les nécessités professionnelles, il gardera un goût prononcé pour les grands espaces.
Après l’obtention d’un baccalauréat littéraire, Julien Peltier rejoint en 1995 la prestigieuse école Estienne, où il reçoit un enseignement en arts appliqués. Touche-à-tout, il couche sur le papier ses premiers écrits de jeunesse, et s’essaie à la forge traditionnelle. En 1999, il expose ainsi ses réalisations à la galerie Klam, à Paris, avant d’effectuer son service national. Par la suite, il entame une carrière de graphiste, puis de directeur artistique au sein d’une agence de communication.
À l’orée des années 2000, Julien Peltier découvre l’univers des samouraïs par l’entremise d’un ami, qui place entre ses mains La Pierre et le Sabre, biographie romancée du légendaire duelliste Miyamoto Musashi. C’est le coup de foudre. Dès lors, il se passionne pour la farouche beauté du Japon médiéval. En 2004, il entreprend de fonder une association bâtie sur le modèle des maisons féodales de samouraïs : le Clan Takeda, qui développe très rapidement un réseau national. Fort de ce succès, il est l’invité d’un talk-show enregistré par la NHK, première chaîne de télévision japonaise, durant la huitième édition de Japan Expo, en 2006. Il participe également à un reportage tourné par la chaîne coréenne KBS, consacré à l’engouement suscité par la culture populaire nippone dans l’Hexagone. Grâce à Inoue Yasushi, maître japonais du roman historique, il entrouvre les portes d’un nouveau monde, celui de l’épopée gengiskhanide. Il étudie l’histoire du Japon et celle de la Mongolie impériale en autodidacte, mais voit ses recherches récompensées par deux publications dans la revue Actualité de l’histoire.
En 2009, Julien Peltier et son épouse Isabelle s’envolent pour le Japon à l’occasion de leur voyage de noces. Au retour, l’auteur publie un premier essai intitulé Le Crépuscule des samouraïs, qui lui vaut l’honneur d’un passage sur France Inter, dans le cadre de l’émission ? 2 000 ans d’histoire ». De Paris à Nancy en passant par Marseille, il continue de donner des conférences. En 2010, tandis qu’il s’attelle à la rédaction d’un deuxième livre, l’idée lui vient d’entreprendre un périple à la rencontre des peuples cavaliers, en parcourant l’Asie septentrionale dans le sillage des grandes invasions. Après avoir démissionné et résilié leur bail, Isabelle et Julien larguent les amarres en avril 2011. Une aventure de huit mois commence, qui les mènera de Samarcande à Ôsaka, sur les traces des conquérants mongols.
Revenu en France, Julien Peltier publie au printemps 2012 Le Sabre et le typhon, qui narre les tentatives d’invasion du Japon par les héritiers de Gengis Khan. Il se lance dans une collaboration fructueuse avec le magazine Guerres et histoire, publication du groupe ? Science & vie », tout en remaniant son carnet de voyage afin d’en tirer la substance d’un troisième ouvrage.
En 2016 paraît la galerie de portraits Samouraïs, 10 destins incroyables, suivie en 2020 de Sekigahara, La plus grande bataille de samouraïs, essai dans lequel Julien Peltier revient sur ce moment charnière de l’histoire du Japon.