Né à Beverley (Yorkshire), au Royaume-Uni, en 1953, Richard Crane grandit dans le Lake District, en Cumbrie, au nord-ouest du pays. Dans cette région de lacs et de montagnes, il découvre, avec ses frères cadets – la famille compte sept enfants –, les joies de la vie au grand air et apprend à en profiter par tous les temps. Grimpeurs passionnés à l’époque où Britanniques et Européens s’aventurent pour la première fois sur les sommets de plus de 8 000 mètres de l’Himalaya, son père et son oncle nourrissent, à travers leurs histoires, son goût pour l’aventure, les efforts héroïques et les destinations dépaysantes. Richard est un excellent élève et le capitaine de l’équipe de rugby de l’école Keswick. Les prémices d’un avenir aventureux sont perceptibles alors qu’il court et marche dans les collines de Cumbrie, navigue sur leurs lacs et passe un an en tant qu’équipier de yacht et guide naturaliste dans les îles Galápagos. Après avoir étudié la géologie à l’Université de Durham, il poursuit ses études pour obtenir un doctorat en sédimentologie à l’Université de Reading. C’est là qu’il rencontre Michèle Young, au ? Pedaling Club » qu’il vient de fonder. Dès lors, ils font vie commune. Avec ses trois enfants, Thomas, Ella et Mathilde, et une capacité à transcender le quotidien, le couple vit de nombreuses aventures.
À Londres, Richard Crane accueille son frère Adrian Crane, avec lequel il planifie ne dernière grande aventure avant que chacun ne soit absorbé par sa vie professionnelle et familiale. Cette grande aventure sera un trail : courir l’Himalaya. À l’été de 1983, les deux frères s’élancent de Darjeeling, en Inde. Ils se sont donné cent jours pour traverser l’Himalaya d’est en ouest sur 3 200 kilomètres, jusqu’à Rawalpindi, au Pakistan, à travers le Népal. Ce raid est salué par les médias comme l’un des premiers événements d’endurance caritatifs de collecte de fonds et a permis de soutenir les communautés locales en difficulté. Fort du succès de Running the Himalayas (1984), et tout en participant à des épreuves telles que le Raid Gauloise, l’Eco-Challenge, des ultra-marathons et les driathlons, Richard continue d’inventer de nouvelles aventures et des exploits sportifs, dont deux avec son cousin Nick : ? Enfourche le Kilimandjaro à vélo » (1985) et ? Voyage au centre de la Terre » (1987).
En collaboration avec Michèle, Richard Crane fonde une compagnie de théâtre de plaidoyer, développant des méthodes open source. Cela mène le couple aux quatre coins du monde. Dans le même temps, Richard occupe un poste de coordinateur des activités de plein air à Londres, suit ses propres activités sportives et obtient le titre d’? homme le plus apte au monde » dans un journal britannique après avoir remporté le Foster’s Quadrathon de 150 milles (Iron-Man + 50 km de course-marche). Il établit ensuite le record du monde d’une heure pour les véhicules terrestres à propulsion humaine (sur un vélo couché fermé).
Élevant leur famille en Angleterre et en France, son épouse étant à moitié française, Richard Crane et Michèle Young déménagent bientôt leur base familiale de Londres à Brighton, puis à Vallon-Pont-d’Arc en Ardèche. Ils collaborent en matière de théâtre, production vidéo et création de sites web. Richard continue à gravir de hautes montagnes, à faire des courses d’aventure et du vélo, et à camper tout au long de sa vie, partageant toujours son enthousiasme contagieux avec son entourage. Il donne aux autres les conseils et le soutien nécessaires pour découvrir et réaliser leur potentiel : il n’a rien à prouver et met le meilleur de lui-même à leur disposition.
Richard Crane est décédé, entouré de sa famille, en 2020 à l’âge de 66 ans, après un accident de vélo près de Vallon-Pont-d’Arc, sur un sentier dans les collines.