Alatau dzoungare (Kazakhstan)
Année 2007
© Nicolas Ducret
Né à Nantes en 1980, Nicolas Ducret, diplômé de l’École supérieure de commerce de Dijon, a été notamment auditeur au sein du cabinet de commissariat aux comptes Deloitte. Il débute l’équitation à l’âge de 6 ans en pratiquant la voltige cosaque, puis des chevaux lui sont confiés qu’il prépare et monte en compétition de saut d’obstacles. Il prend goût au voyage après une traversée motorisée de l’Europe de l’Est avec ses parents en 1996, puis un tour du monde de 18 000 km à vélo en 2002-2003, voyage durant lequel il parcourt vingt-six pays, sur les cinq continents. À l’automne 2005, en tant que bénévole, il assiste Jacqueline Ripart lors du festival At-Chabysh, qui vise à réhabiliter le cheval kirghize et les traditions équestres au Kirghizistan. En Russie, où il étudie, il monte des akhal-téké et, en Inde, visite les élevages de marwari des maharajas du Rajasthan. Dans chacun de ces pays, sa passion du cheval et des cultures équestres le conduit à rassembler une large documentation et à rencontrer les éleveurs, les cavaliers et leurs montures.
En 2007, Nicolas Ducret se lance le défi de traverser l’Asie centrale à cheval, du nord-est au sud-ouest. Parti des contreforts de l’Altaï, seul, il chemine sur 3 300 km à travers le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Afghanistan. Marqué par le franchissement des monts Célestes (Tian Shan), des hautes montagnes du Pamir et de l’Hindu Kush, le voyage s’effectue avec deux chevaux, l’un monté, l’autre bâté pour transporter le matériel, à raison de 35 km par jour. Après six mois de chevauchée, il entre dans Kaboul. La saison du bouzkachi s’ouvrant, il dispute le célèbre jeu décrit par Joseph Kessel dans Les Cavaliers. À cette occasion, il réalise un film, commence à écrire le récit de son expédition et crée, avec Louis Meunier, l’Afghan Horse society pour le déploiement de la culture équestre afghane.
En juin 2008, Nicolas Ducret traverse l’Atlantique à la voile et, en mars 2009, part au Darfour comme administrateur de Médecins du monde. En juin 2010, il est reparti au Kazakhstan pour mener des recherches visant à mesurer la place d’Astana, la capitale sortie des steppes un beau jour de 1997, dans le projet géopolitique de construction de l’identité nationale kazakhstanaise. Là, il a rencontré des universitaires, des politiciens et des hommes d’affaires puis il cheminé vers l’ouest, s’arrêtant à Moscou en juillet, puis en Ukraine sur les rivages de la mer Noire en août. Ce sujet a donné lieu à un mémoire soutenu auprès de l’Institut français de géopolitique, dont il a obtenu le master.
Depuis l’été 2011, Nicolas Ducret est établi à Moscou où il occupe le poste de directeur adjoint de la Chambre de commerce franco-russe.